En temps normal, ce mardi 14 avril devrait coïncider avec le début du troisième trimestre et la fin des congés de Pâques. Mais, depuis le 20 mars, tous les établissements scolaires publics, privés et confessionnels, primaires, secondaires et universitaires sont fermés pour une période de trois semaines.
Et ils le resteront encore tant que le ciel ne s’éclaircit pas pour la sortie de crise liée à la maladie au nouveau coronavirus. L’inquiétude est légitime chez les enseignants et les parents.
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Alors, le ministre de tutelle se prononce. «Pour l’instant, on ne peut pas dire que l’année est compromise, parce que nous avons évalué le niveau des cours. A ce propos, nous pouvons dire que nous sommes arrivés entre 70 et 75% des programmes. Donc, il ne reste qu’un quart des cours. Normalement, s’il n’y avait pas cette pandémie, les cours devront rependre le 14 avril. Donc là, on ne peut pas aussi vite se prononcer sur la fermeture définitive des écoles. Mais en fonction de l’évolution de la pandémie et en fonction de la baisse des cas de contamination on évaluera et on décidera de ce qu’il faut faire. On pourra réfléchir à une réouverture», a souligné le ministre Affoh Atcha-Dedji, écartant toute idée d’une année blanche au Togo.
Il parle des initiatives déjà envisagées pour occuper les élèves depuis leurs domiciles et leur permettre de se préparer pour les examens.
«Nous avons pensé, depuis ce temps, à des palliatifs. Nous sommes entrés en discussion avec les acteurs du système éducatif pour voir ce qu’on peut faire si la situation sanitaire perdure. Et là, nous avons des solutions qu’on va mettre en œuvre. Alors, je peux dire qu’il y a trois moyens. Nous avons l’internet, la radio et la télévision. Il va y avoir des cours qui seront dispensés à la télé directement, via les applications sur les smartphones et sur la radio. Nous allons privilégier les classes d’examen. Nous allons faire en sorte que tout le monde ait accès aux cours pour s’exercer à la maison». Aux dernières nouvelles, il se dit qu’une émission sera animée sur la télévision nationale demain mercredi 15 avril 2020 à 15 heures sur les mesures prises pour sauver l’année scolaire 2019-2020.
Et pour motiver les enseignants volontaires, non payés depuis la fermeture des écoles et exclus du programme de revenu universel de solidarité Novissi, on y pense au sommet de l’Etat.
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«Le Chef de l’Etat est soucieux de tous les Togolais. Nous avons la liste des enseignants volontaires du public comme du privé. Ils sont 11.883 enseignants volontaires. Le Chef de l’État a demandé la liste de ces volontaires. Si le Président de la République a demandé la situation de ces enseignants, ce n’est pas pour rien, on va espérer», fait savoir le ministre Atcha-Dedji.
Parallèlement, dans l’enseignement supérieur, la pratique desenseignements en ligne et à distance est déjà admise à l’Université de Lomé pour le compte du semestre Mousson. Le suivi normal du calendrier universitaire 2019- 2020 étant aussi compromis avec la fermeture des universités.
Et ici, on va s’appuyer sur l’espace virtuel qu’est le Réseau Social et Collaboratif de l’Université de Lomé (RESCOUL), qui existe depuis le 20 avril 2018. Le RESCOUL est destiné à faciliter les échanges entre les acteurs de la communauté universitaire. Il sera sollicité davantage afin de permettre aux étudiants en année de Licence et de Master de continuer à suivre les cours, dit-on.
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«Les cours en ligne seront composés d’Unités d’Enseignement théoriques dispensées par l’enseignant et d’une plateforme de questions-réponses entre les étudiants et l’enseignant. Ce nouveau protocole pédagogique va désormais rythmer le quotidien de plus de 64.000 étudiants inscrits. Unique dans l’environnement universitaire au Togo, ce Réseau va également permettre de se projeter dans l’avenir et de renforcer la formation pédagogique des enseignants du supérieur.
La mise des cours en ligne par l’Université de Lomé au profit de ses étudiants donnera l’opportunité à ces derniers de continuer à travailler à distance en toute sécurité en ce moment de restrictions de mobilité face à la pandémie», ajoute la présidence de l’Université de Lomé.
L’Union No 1326
Source : Togoweb.net