Un aspirant rappeur afro-américain a été criblé de balles par six policiers alors qu’il s’était endormi au volant de sa voiture sur le parking d’un fast-food. Une arme de poing volée se trouvait dans le véhicule.
Un jeune Afro-Américain endormi au volant de sa voiture sur le parking d’un fast-food a été abattu d’au moins 25 balles par des policiers dans le Nord de la Californie le mois dernier, a indiqué mercredi auprès de l’avocat de la famille.
Selon Melissa Nold, six policiers au total ont ouvert le feu sur Willie McCoy, 20 ans, le touchant au visage, à la gorge, à la poitrine, à l’oreille, dans les bras et les épaules, le 6 février dans la ville de Vallejo, près de San Francisco. « C’était excessif. Rien ne justifie un tel niveau d’usage de la force, et aucune raison n’explique qu’on tire autant de fois sur quelqu’un », a-t-elle déclaré. « C’est presque comme s’ils étaient au stand de tir », a-t-elle accusé.
Aspirant rappeur, Willie McCoy venait de finir un enregistrement chez un membre de sa famille lorsqu’il a décidé de se rendre dans un fast-food mexicain, tard dans la soirée. Selon la police de Vallejo, les employés du restaurant avaient appelé pour signaler qu’une voiture était à l’arrêt dans la file du drive-in, moteur en marche, avec un homme affalé sur son volant.
Les policiers ont dit avoir aperçu une arme de poing dans la voiture.
Selon eux, Willie McCoy s’est réveillé tandis qu’ils évaluaient la situation, faisant un geste vers son arme et ignorant leurs injonctions de lever « les mains en l’air ». « Craignant pour leur sécurité, les six officiers ont fait usage de leurs armes de service », a déclaré dans un communiqué la police de Vallejo. Selon les autorités, l’arme retrouvée dans la voiture était chargée et signalée volée dans l’Oregon voisin.
Melissa Nold, qui a elle-même appartenu aux forces de l’ordre, a estimé que si les policiers se sentaient réellement menacés, ils auraient dû s’abriter derrière leurs véhicules et utiliser leur sirène ou un mégaphone pour réveiller le jeune homme.
Sa mort est l’un des derniers incidents en date d’une longue série aux États-Unis impliquant des policiers. La police de Vallejo notamment a déjà été à plusieurs reprises accusée de brutalités, comme en 2017, lorsqu’une vidéo avait montré un officier assis sur un homme couché à terre et lui portant plusieurs coups de poing au visage. L’an dernier, une autre vidéo avait montré un policier de Vallejo assénant des coups de lampe torche à un homme menotté et immobilisé par un de ses collègues.
Source : www.cameroonweb.com