Les 13 maires des préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe n’ont plus de pouvoir, suite à la création du District Autonome du grand Lomé par le gouvernement lors de son conseil des ministres du mercredi dernier. Que vont-ils faire, maintenant que leur rôle consistera seulement à gérer les marchés périphériques ou délivrer les actes d’Etat-civile ou célébrer les mariages ?
Selon Cyr Adomayakpor, un observateur avisé de la scène politique nationale, le fait que l’Exécutif ait détroussé les maires de l’essentiel de leurs attributions doit pousser ceux de l’opposition à rendre le tablier de façon collégiale pour se faire entendre.
« Si tant est qu’elle soit une fois sincèrement solidaire dans l’action et dans la dignité de ses responsabilités, la seule réplique possible, qui pourrait attirer l’attention et l’inquiétude des bailleurs de fonds européens pour la politique de décentralisation, serait une démission générale de tous les maires et conseillers municipaux de l’opposition », recommande-t-il.
Et de renchérir : « C’est la seule réplique politique dissuasive possible ».
Mais les maires et conseillers municipaux issus de l’opposition suivront-ils la proposition de Cyr Adomayakpor ? Il est permis d’en douter d’autant plus que cette classe politique a montré plusieurs fois qu’elle est plus préoccupée par les intérêts personnels qu’autre chose.
Le District Autonome du Grand Lomé qui est une collectivité territoriale particulière dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière concentre désormais tout. Cette instance a pour rôle d’exécuter des actions propres à la capitale : aménagement, entretien et fonctionnalité. Ces compétentes, précise un communiqué du gouvernement, « vont au-delà des compétences des communes ».
A.H.
Source : www.icilome.com