Les Forces vives de la nation « Espérance pour le Togo » étaient face à la presse ce jeudi à Lomé pour se prononcer sur l’actualité politique du pays. Cette organisation de la société civile a dénoncé le silence de la CEDEAO face au « processus illégitime » que conduit le gouvernement. Tout ceci amène « Espérance pour le Togo » à taxer la l’organisation communautaire de « complice » du pouvoir.
Alors que les forces vives de la nation avaient porté leur espoir sur la 3ème réunion du comité de suivi tenu à Conakry en présence du co-facilitateur Alpha Condé, elles se disent étonnées de la tournure que prennent les choses à la suite de cette rencontre. « Aujourd’hui, force est de constater que c’est le contraire qui s’est passé. Où sont passées les figures de ces Africains qui réclamaient tant la liberté pour les peuples africains ? Pourquoi l’espace CEDEAO ne ressemble-t-il pas plus à un espace de liberté, d’État de droit et de démocratie ? », se demandent-elles.
Le mouvement estime que si rien n’est fait pour arrêter le gouvernement dans son élan, le pays se retrouvera dans un « cycle infernal comme dans les années passées : élections-contestations-répressions-négociations-élections » avec des pertes en vies humaines.
Ce regroupement de la société civile a tenu à rappeler que le peuple togolais n’a d’ailleurs jamais manifesté pour demander une quelconque élection mais au contraire pour exiger les réformes, un État de droit, un mieux-être… Après tout ce qui précède, les Forces Vives Espérance pour le Togo appellent tous les togolais sans distinction à boycotter le processus en cours. « Dans la vie d’un peuple en lutte, il arrive un temps où dire non est signe de liberté et de dignité. Par conséquent, dire non au processus de recensement en cours, dire non à des élections le 20 décembre 2018 dans les conditions actuelles, est un acte de lucidité et de maturité », fait remarquer le mouvement.
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