« Espérance pour le Togo » rejoint la Coalition des 14 et demande la reprise du processus électoral

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Les forces vives « Espérance pour le Togo », à la suite de la Coalition des 14 partis de l’opposition et du Front Citoyen Togo Debout, rencontre la presse ce matin pour donner sa lecture de la situation sociopolitique actuelle, surtout dans le contexte où la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) semble entériner le coup de force électoral du régime de Faure Gnassingbé.

« Non, le cycle infernal n’aura plus lieu cette fois-ci ! », réitère ce mouvement de la société civile qui insiste qu’il n’y aura plus élections-contestations-répressions-négociations-élections, un cycle qui s’est toujours soldé par des pertes en vies humaines et qui contribue à agrandir la misère et la pauvreté des Togolais.

Pour les forces vives « Espérance pour le Togo », le peuple togolais n’est pas dans la rue pour réclamer des élections. « Il convient de rappeler que la mobilisation du peuple togolais sur le territoire national et dans la diaspora n’était pas pour réclamer la tenue d’une élection rapide. En effet il y a toujours eu des compétitions électorales, mais la crise demeure. Ainsi les élections, dans les conditions actuelles, ne constituent pas à elles seules une solution à la crise. Le peuple est sorti pour réclamer des réformes en vue de poser des bases claires pour un Etat de droit, un jeu démocratique sain et un mieux-être harmonieux. Par conséquent, l’absence de réalisation des réformes (électorales, constitutionnelles et institutionnelles) étant source de la crise, la mise en place d’un chronogramme en vue de leur mise en œuvre aurait été prioritaire par rapport à la fixation d’une date pour les élections », a déclaré Mme Maryse Quarshie, membre de ce mouvement.

« Espérance pour le Togo » regrette le fait que le gouvernement togolais fait fi des recommandations de la société civile et fonce droit vers des élections unilatérales. « Comment une minorité d’hommes et de femmes politiques peut-elle décider sans arrêt à la place d’un peuple, ignorant ainsi l’article 2 de notre Constitution ? », se demande le mouvement.

« Le mouvement des Forces Vives Espérance pour le Togo, rappelle à ses concitoyens, du Nord au Sud du pays, de toutes les couches sociales et professionnelles, de toutes les confessions religieuses que, dans la vie d’un peuple en lutte, il arrive un temps où dire non est signe de liberté et de dignité. Par conséquent, dire non au processus de recensement en cours, dire non à des élections le 20 décembre 2018 dans les conditions actuelles, est un acte de lucidité et de maturité », conclut ce mouvement.

Source : www.icilome.com