Le mouvement Forces vives « Espérance pour le Togo » était devant la presse ce lundi à l’occasion des 70 ans de la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Une occasion pour ce mouvement de revenir sur la situation politique du Togo, surtout les événements qui se sont produits samedi dernier, avec des morts dont un enfant de 11 ans.
« Pas d’élections au Togo sans les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales. Nous demandons à tous les citoyens togolais qui cherchent véritablement la paix, d’entrer en résistance contre ce régime parce qu’il veut organiser des élections sans les réformes », c’est l’appel lancé par les Forces vives « Espérance pour le Togo » dans sa déclaration.
Pour le mouvement, cette résistance doit respecter deux logiques. Elle doit se faire contre le coup de force électoral en préparation, et doit être non-violente, une valeur que partage « Espérance pour le Togo ».
« Ce qui est en jeu actuellement, ce n’est pas une situation d’un parti politique, mais un problème de toute la nation. Toutes les initiatives qui visent la résistance au régime dictatorial pour la liberté du peuple togolais, seront soutenues par les forces vives espérance », ont indiqué les responsables.
Pour joindre l’acte à la parole, le mouvement Forces vives « Espérance pour le Togo » prévoit trois actions cette semaine. La première, c’est la prière. Une messe catholique est prévue ce jeudi 13 décembre 2018 à midi à la paroisse Saints Martyrs de l’Ouganda de Tokoin Séminaire. Cette messe sera suivie par une prière musulmane le vendredi 14 décembre à la mosquée de Cacavéli. Cette séance de prière sera clôturée par un culte protestant le dimanche 16 décembre à Lomé.
« L’expression culturelle », c’est la deuxième action prévue par le mouvement. Il s’agit d’un concert gratuit avec des chorales et des artistes engagés qui sera organisé le vendredi 14 décembre à l’Agora Senghor de la paroisse universitaire de Lomé.
Enfin, la troisième action est un « échange citoyen » qui est un grand rassemblement citoyen pour la résistance aura lieu le dimanche 16 décembre au bas-fond du collège Saint Joseph de Lomé.
« Il est temps pour toi de dire que le Togo est notre patrimoine commun et qu’à ce titre, l’avenir de ce pays nous concerne tous. La vie de tout un peuple ne peut plus dépendre d’un parti politique ou d’une minorité. Ton ‘non’ aux élections législatives est nécessaire pour notre pays. Mais il sera aussi signe de renaissance pour tout un continent en quête de liberté et d’institutions libres et crédibles », ont lancé les responsables.
A l’endroit des forces de l’ordre et de défense, les Forces vives « Espérance pour le Togo » adresse : « vous êtes avant tout des citoyens, vous ne pouvez plus continuer à tuer vos frères et sœurs qui luttent pour le bien-être de tous. Il est temps pour vous de prendre vos responsabilités et de ne pas vous réfugier derrière des ordres. La vie de l’homme est sacrée. Notre lutte vous libérera vous aussi ».
Le mouvement dit ne pas comprendre pas le silence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation au Togo, malgré son lourd passif de 2005.
I.K
Source : www.icilome.com