« Le Rwanda discute actuellement pour voir comment il peut aider à accueillir des migrants prisonniers en Libye », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères. « Le nombre et les moyens (de les accueillir) sont encore en discussion, mais le Rwanda estime à environ 30.000 » le nombre de migrants pouvant être accueillis, a-t-elle ajouté.
A la suite de la diffusion le 14 novembre par la chaîne de télévision américaine CNN d’images montrant « un marché aux esclaves » où étaient vendus aux enchères des migrants noirs d’Afrique subsaharienne, le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé à l’aide les pays du continent.
« Le Rwanda, comme le reste du monde, a été horrifié par la tragédie actuellement en cours en Libye où des hommes, des femmes et des enfants africains qui étaient sur la route de l’exil, ont été arrêtés et transformés en esclaves », a dit Mme Mushikiwabo
« Etant donné la philosophie politique du Rwanda et notre propre histoire, nous ne pouvons pas rester silencieux quand des êtres humains sont maltraités et vendus aux enchères comme du bétail », a-t-elle ajouté.
Le Rwanda a été le théâtre en 1994 d’un génocide qui a fait quelque 800.000 morts, en majorité membre de la communauté tutsie.
La France a qualifié mercredi de « crimes contre l’Humanité » les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye et demandé une réunion « expresse » du Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet.
Cette pratique « relève de la traite des êtres humains, c’est un crime contre l’Humanité », a déclaré le président français Emmanuel Macron à l’issue d’une rencontre avec son homologue guinéen Alpha Condé.
« Ce qui s’est passé (en Libye) est scandaleux (…) inacceptable », a jugé ce dernier, qui est aussi président en exercice de l’UA.
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