Il a fallu que la chaîne de télévision de CNN sorte un reportage sur les tortures et la vente des africains subsahariens en Libye pour qu’ils organisent soudainement de manifestations devant les ambassades de la Libye en Occident. Et quand ils aboieront devant les bâtiments écrits dessus «Ambassade de Libye», ils s’adresseront à qui? À quel gouvernement? À que président libyen?
La Libye est un territoire plongé depuis 6 ans dans un chaos où des bandes armées se disputent le statut de gouvernement. Laquelle parmi elle pourra-t-elle stopper la vente des africains comme esclaves?
Les mêmes qui se vantent comme les panafricanistes spécialisés dans la haine contre «les blancs» sont ceux qui veulent aller manifester publiquement dans les capitales occidentales pour s’adresser aux terroristes de Libye. Et qui attendent seulement qu’une chaîne de télévision des «blancs» parle de quelque chose pour qu’ils s’émeuvent.
Ça fait depuis des années que le CCT, à travers les vidéos, les articles, les lettres à l’ONU, à la Maison Blanche et aux leaders d’Europe et d’Afrique, attire l’attention sur les africains subsahariens, en particulier les camerounais, qui vivent et meurent dans les forêts du Maroc et d’Espagne, meurent régulièrement dans le désert du Sahara, la mer Méditerranée et Lampedusa, et sont enfermé, affamés, torturés, vendus comme esclaves, et recrutés comme terroristes en Libye.
Personne parmi tous ceux qui gesticulent aujourd’hui n’a réagi aux alertes du CCT pour proposer une manifestation devant l’ambassade de l’un quelconque des pays de l’Afrique noire, dont le Cameroun, qui produisent ces migrants à cause de leur terrorisme étatique, leurs vols des fortunes publiques, et leur appauvrissement de leurs pays poussant leurs citoyens à l’exil.
Beaucoup dans les réseaux sociaux comme Modestine Carole Mboutchouan, Nadiali Bam’s, Junior Zogo, Johni Patcheko, Loic Kodjay, Seme NDZANA, Boris Bertolt le groupe musical ivoirien, la togolaise et activiste Farida, pour ne citer que ceux-là, pleurent tous les jours depuis des années au sujet de l’enfer que vivent en Afrique du Nord, en Asie, Liban et en Europe les africains chassés de leurs pays par les dictateurs. Personne n’a osé organiser des manifestations significatives. Mais quand CNN en parle, ces hypocrites, panafricanistes du dimanche, voient là une opportunité de paraître sur les photos et vidéos des médias occidentaux, à l’occasion d’un coup d’épée dans l’eau en guise de manifestation devant l’ambassade de Libye.
Ceci ressemble à la connerie de la lutte contre le franc CFA, que les dictateurs d’Afrique centrale aiment voir se poursuivre, au point où Brenda Eyenga Biya exprima sur Facebook les conversations de ses parents demandant aux Camerounais de lutter contre le CFA au lieu de critiquer Biya. Les mêmes panafricons aboient partout dans les rues européennes contre le franc CFA, alors qu’il suffit d’une signature sur un décret présidentiel d’un dictateur comme Paul Biya pour que son pays sorte de la zone franche. Mais ils ne s’attaquent jamais à ces dictateurs africains qui ruinent leurs économies nationales et feront échouer n’importe quelle monnaie nationale!
PARDON , SOYONS SERIEUX UN INSTANT
De même il suffit que les pays d’Afrique noire soient démocratiques et gérés par des dirigeants nationalistes et intègres, comme au Rwanda, en Guinée équatoriale ou en Angola, pour que le flux des émigrants de leurs pays s’arrêtent. C’est devant les ambassades des pays producteurs des migrants subsahariens qu’il faut aller manifester, bon sang!
Et il ne suffit pas de tout simplement de manifester. Il faut en plus engager des pressions internationales pour que ces dictateurs producteurs des migrants soient enlevés du pouvoir, afin de transformer leurs pays en nations de démocratie et de prospérité où aucun citoyen ne s’exilera pour aller chercher à manger à l’étranger.
CamerounWeb.com