Paolo Duarte confirme être l’homme de la situation à la tête de la sélection du Togo : « Donnez-moi deux ans… »
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1- Quel bilan faites-vous de vos 6 premiers mois à la tête des Éperviers du Togo ?
C’est un bilan positif. Surtout si on considère la grande difficulté relative à la période de reconstruction que nous traversons. Et les chantiers sont nombreux :
Notez-le, quand j’arrive je trouve une équipe très atteinte dans sa confiance en elle-même et en sa capacité à faire des résultats. Ce n’était pas évident.
Nous avons une équipe de qualité certes, mais qui a perdu certains de ses joueurs phares.
Hormis cela, sur le plan technique, il nous faut aussi bâtir une défense au même niveau que notre attaque et qui est en mesure de l’appuyer en phase offensive.
Mais on sent qu’on avance…jour après jours. On a déjà gagné un groupe. On a renoué avec les victoires à l’extérieur, ce n’était plus arrivé depuis très longtemps.
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C’est vrai que nous ne sommes pas épargnés par les situations défavorables. Les blessures par exemples. On a aussi pas mal de joueurs sélectionnables qui actuellement sont sans clubs. Sans compter ceux qui évoluent sur le continent qui sont sans compétition. (On en dénombre 7 ou 8 dans ce cas-là). Tout cela en plus du calendrier que la FIFA nous a imposé… mais bon…On va dire et retenir que ces 6 mois ont été agréables et sont de bon augure pour la suite.
2- Avez-vous conscience que vous venez, compte tenu de vos résultats, de passer à côté d’une qualification pour les barrages du mondial ?
Oui ! Tout à fait ! Nous sommes conscients de ce que nous sommes passés à côté d’une qualification pour les barrages. Certes elle était inattendue, mais elle aurait été un bonus sérieux. Mais bon… On a manqué le coche à certains moments décisifs. C’est aussi cela le foot. Le match contre la Namibie par exemple… un match qu’on devait remporter facilement on se le complique et on perd les 3 points. Pareil contre le Congo…il y avait aussi la place pour faire un résultat. Ça m’attriste un peu, mais que voulez-vous… ? comme je le disais, c’est aussi cela le foot.
3-Comment s’est passé votre adaptation ?
Mon adaptation ?! En un mot c’est Fantastique ! je suis tombé dans un pays qui aime le football. Je suis entouré de personnes respectables et respectueuses. On a mis à ma disposition certains moyens. Tant au niveau football, qu’en dehors. J’avoue que c’est une surprise très agréable la découverte du Togo.
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Mais mine de rien cela fait 14 ans que je suis en Afrique. Je me définis comme étant 50% européen et 50% africain, donc je suis déjà un peu chez moi au Togo. (Sourire)
4- Quel niveau vous vous faites du championnat local et votre appréciation des joueurs ?
A ce niveau je ne peux pas encore me prononcer. Le championnat vient de reprendre et il n’est qu’à la 9eme journée et on continue de le superviser et j’espère que le niveau général sera appréciable d’ici les barrages . Parce que je sais qu’ici comme ailleurs, les meilleurs partent très vite pour l’Europe ce qui impacte la qualité locale.
Mais je suis sûr de pouvoir trouver quelques très bons joueurs en mesure d’apporter quelque chose à l’équipe nationale.
Je suis là pour observer certes, mais je suis aussi là pour aider tout le monde à aller vers le haut.
5-On vous voit bcp impliqués au-delà de vos prérogatives à plusieurs échelles du football togolais, comme votre nomination au comité de pilotage de la création de la ligue professionnelle de football au Togo. Pourquoi ?
Oui, je suis impliqué parce que je suis un passionné de football ! Mais, vous savez, en plus de cela, en tant qu’entraineur je me dois de respecter mon employeur à travers mon attitude, je me dois de valoriser le choix qui s’est porté sur ma personne. Donc si je peux aider le football togolais à se développer, de quelques manières que ce soit et a tous les niveaux, je le ferai, de toutes mes forces, de toute ma volonté.
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Et ce bien entendu dans tous les domaines où j’ai une connaissance. Que ce soit dans la Formation d’entraîneurs, ou de préparateur physique, tout comme dans le projet de création d’une ligue… je suis partant ! Je ne suis pas un partisan du moindre effort. J’aime le travail !
6- Quel espoir pour le football togolais ?
Personnellement je suis très positif, très ambitieux en ce qui concerne le football togolais. Le staff et moi…dans tous ses compartiments, on y croit. Et avec nous, la Fédération et le Ministère. On veut et on peut redonner ses lettres de noblesse au football togolais. Redonner confiance et joie aux supporters togolais… C’est possible.
Avec tout le travail technico-tactique qu’on est en train d’abattre… je peux vous faire la confidence, que nous sommes à la recherche, de manière très active, de binationaux en France, en Allemagne et ailleurs pour renforcer ce projet. Notamment en défense. Je vous assure que si nous trouvons 4 à 6 joueurs d’un niveau supérieur. Dont 4 défenseurs…d’ici deux ans on verra un nouveau visage des éperviers.
On prépare l’avenir, ça demande de la patience et de la souffrance. Mais on va y arriver. On est là pour ça. Je suis confiant.
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7- Les joueurs qui vous ont le plus impressionnés ?
Pour l’instant on a une équipe équilibrée. Tous les talents se valent. Il n’y a pas de grands joueurs qui se détachent du lot comme ça a pu être le cas dans les générations précédentes avec les Adebayor. Mais on a quand même 2 ou 3 joueurs au-dessus. Il y a d’abord Djène, le capitaine, qui nous apporte beaucoup dans cette période de restructuration avec son expérience. Un joueur de grande qualité et de grande maturité. On a aussi Placa un joueur de très grande classe,qui s’il est bien, peut faire la différence dans un match. Un joueur fort dans les « un contre un » avec une bonne compréhension de jeu et une capacité d’accélération déconcertante. On a aussi la grande expérience d’Alaixys Romao. Un leader sur le terrain avec une connaissance tactique Fantastique. Et je suis content de le voir plus impliqué plus prêts que jamais à multiplier les efforts. Un leadership plus prononcé tout simplement. Il donne l’exemple, il se transcende, et ça c’est comme une victoire pour moi.
A ceux-là j’ajouterais Dodjo Laba, et « Pacol » et son gabarit qui a 22 ans a une maturité, un sang-froid et une connaissance du jeu incroyable. C’est autant de « plus » qui retiennent notre attention.
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8-Vos rapports avec les dirigeants, Ministère des sports, Fédération, les supporters sont-ils encourageants ?
Déjà, il faut savoir que je suis très heureux de travailler avec cette nation. je suis heureux et reconnaissant qu’ils m’aient choisi. Je bénéficie du soutien de la Ministre des Sports, du président de la Fédération, de toutes les autorités. Ils font le nécessaire pour mettre à ma disposition tout ce dont j’ai besoin pour faire mon travail.
Mais après, au-delà des conditions, il faut qu’on travaille tous ensemble dans tous les aspects. Travailler de concert. Pas les entraîneurs d’un côté, les joueurs d’un autres, les dirigeants a part…non ! Il faut qu’on soit une seule et même famille et qu’on fasse front ensemble devant les défis qui se dressent devant nous tous. Même vous, les journalistes… tout le monde. C’est le cas pour le moment et il faut que ça continue pour le bien du football togolais dans sa globalité.
Avec sport365.fr
Source : Togoweb.net