La dégradation des terres correspond à une réduction des capacités de la terre à fournir ses produits à l’écosystème et à ses bénéficiaires. Elle se caractérise par une diminution de la teneur en éléments organiques nutritifs, ce qui entraîne une perte de fertilité et des bouleversements dans les systèmes de drainage des eaux. Pour lutter efficacement contre ce fléau, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a rassemblé en début de semaine dernière, les acteurs du secteur pour l’élaboration d’un document stratégique devant reprendre les grands codes utilisés dans la préservation des terres au plan national et ceci à l’horizon 2030.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Programme de Définition des Cibles nationales sur la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (PDC/NDT. Un document qui va permettre au Togo de réduire la dégradation de ses terres sur un long terme. Ledit document a été validé jeudi au cours de cet atelier organisé par le ministère de l’Environnement.
Il s’agit de restaurer les terres dégradées, de prévoir en détail le travail à faire pour la préservation de ces terres. « Grace à ce texte, le Togo va essayer de restaurer 80% des terres dégradées et faire l’effort de ramener au 1/3 la productivité des sols qui évoluent dans une tendance négative », a indiqué Dr Kossi Adjonou, enseignant-chercheur à l’Université de Lomé et consultant sur le projet.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, Sama Boundjouw a rappelé de son côté, l’importance de cette initiative qui selon lui, est lancée pour permettre au Togo de s’engager pleinement dans le processus de la définition des cibles nationales sur la neutralité en matière de dégradation des terres. Après cette étape, a-t-il fait savoir, il sera crucial de mettre en œuvre des projets transformatifs sur le terrain et entreprendre des actions pour arrêter et inverser la tendance de la dégradation des terres.
Raphaël Aziamadji
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