Enfant suspendu à un balcon à Paris: le père jouait à ‘Pokemon Go’ au moment des faits

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Lundi matin, alors que Mamoudou Gassama était reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée, le papa du petit garçon de 4 ans et demi qu’il a sauvé, samedi soir, dans le XVIIIe arrondissement, était présenté au parquet. Il a été remis en liberté en attendant d’être convoqué, courant septembre, devant le tribunal correctionnel de Paris, afin de s’expliquer, indique à 20 Minutes une source judiciaire. Il encourt une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

L’enquête, ouverte pour « soustraction d’un parent à ses obligations légales », a été confiée à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris. Inconnu de la justice ou des services de police, le papa du garçonnet, un homme né en 1981, avait été placé en garde à vue dimanche pour avoir laissé son enfant sans surveillance. Il a été déféré dans la soirée au tribunal.

« Il s’est mis en tête de jouer à Pokemon Go »

Il a raconté aux enquêteurs s’être absenté de son appartement de la rue Marx-Dormoy, afin de faire des courses. Mais « il a un peu tardé à rentrer à la maison, tout simplement parce qu’en sortant du magasin où il a fait ses courses, il s’est mis en tête de jouer à Pokemon Go », a expliqué sur BFM TV le procureur de la République de Paris, François Molins.

Le père du bambin, qui était accroché au balcon lorsqu’il a été secouru, « est effondré parce que je pense qu’il se rend compte de ce qu’il a fait, des conséquences dramatiques que ça aurait pu avoir », a précisé le magistrat. Il est « très ému » et a « exprimé un profond regret », souligne auprès de 20 Minutes une source judiciaire. La mère de l’enfant se trouvait pendant ce temps auprès de sa famille, à la Réunion.

Remis à ses parents

L’enfant a été placé dans un premier temps dans une structure d’accueil mais il va être remis prochainement à son père, l’enquête sociale diligentée par le parquet ayant permis d’écarter « un risque immédiat de danger ». Selon nos informations, cette enquête va se poursuivre « afin d’évaluer l’opportunité de saisir un juge des enfants en assistance éducative ». Un suivi prévoyant l’intervention régulière d’un éducateur va également être mis en place.

Source : www.cameroonweb.com