Encore de la masturbation politique qui cache mal la ruse du Bélier noir de Kouvé

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L’élection présidentielle qui pointe à l’horizon au Togo doit être normalement effective au premier trimestre de l’année 2020. Avant l’heure, elle aiguise les appétits chez certains acteurs politiques. Le cas le plus frappant mais déguisé par, reste celui du vieux « Pépé », Me Agboyibo. Au lieu de dire tout haut qu’il sera candidat à cette élection, Me Agboyibo tourne sa langue par sept fois en se cachant derrière le front des associations pour le renouveau (FAR) pour faire des contorsions intellectuelles dont lui seul sait la portée. Pourquoi ne parle t-il pas au nom de la coalition rénovée inventée de toutes pièces pour des fins inutiles et que, c’est au nom du FAR ? Combien d’associations à ce jour regroupe le Far au point que, c’est sous son toit qu’il faut bluffer les Togolais ?

Décidément, Me Agboyibo, président du Comité d’Action pour le renouveau (Car) n’est pas homme politique à tirer les leçons de ses déboires politiques et autres calculs sans fin. Mesquins, politicien rusé, il tire toujours le drap vers son côté quand l’horizon devient flou politiquement pour les acteurs de l’opposition.

En revenant au devant de la scène politique avec son CAR, beaucoup de Togolais pensaient que, l’homme prend la tête du parti cette fois-ci pour mieux faire. Erreur. Pourtant, il avait promis faire des miracles, des monts pour éclaircir le ciel politique au Togo. Depuis qu’il a passé par des contorsions pour écarter Me Apévon Dodji, le CAR ne fait que s’enfoncer davantage. Et au lieu de tirer les leçons, Me Agboyibo reste égale à lui-même. Qui l’eut cru ? Aujourd’hui, après les élections municipales, s’il y a assise territoriale pour les partis politiques, Apévon et ses militants peuvent rire à gorge déployée puisque, les FDR sont devenus la 3e force après Unir, l’Anc en termes de nombres de conseillers. 28 conseillers avec 3 mairies. Et en politique, c’est à prendre au sérieux.

Alors que, ces réalités doivent être, sujets de réflexion au CAR de Me Agboyibo, mais malheureusement, tout porte à croire que, le Pépé qui aime faire les calculs politiques, évoluent la queue derrière ses pattes.

Revenons-en au dernier communiqué que l’homme a produit comme proposition pouvant aider à la sortie de crise politique. En faisant une analyse en profondeur, c’est un communiqué trompe œil juste pour dire à l’opinion nationale et internationale qu’il y a encore un opposant au ton sincère. Erreur. Dans son communiqué en date du 16 septembre 2019 intitulé « MESSAGE D’EVEIL à l’engagement politique ». Les pistes que Me Agboyibo visent dans son communiqué, ne sont pas une nouveauté dans la lutte politique. « D’élection en élection, le phénomène prend de l’ampleur au point que des milliers de citoyens ont fini par douter de l’utilité de se déplacer pour voter », dit-il dans le communiqué. A qui la faute ? La réponse à cette interrogation est simple.

Si Agboyibo peut nous situer là-dessus, il se rendra compte qu’au finish, ce sont eux les leaders qui, à force de tourner en bourrique le peuple en camouflant leur dessein inavoué, le même peuple s’est rendu compte au fil du temps que, ceux en qui ils croient pour avoir l’Alternance, sont des dealers politiques. Conséquence, le découragement, la démobilisation gagne le peuple assoiffé d’alternance.

Bref, le chemin que trace ici Me Agboyibo est venu dans un monde trop tard et donc inutile. En clair, Agboyibo doit savoir que, la préoccupation actuelle des Hommes de Dieu, des Imams et autres, c’est que l’opposition aille à la présidentielle de 2020 avec une candidature unique. Et c’est dans cette logique que le peuple découragé, se retrouve. Mais pas dans des imaginations au contour flou du président du FAR.

Voici l’intégralité du Communiqué/MESSAGE D’EVEIL à l’engagement politique

L’engagement politique suppose un enjeu politique. Après plus de 50 ans de règne hégémonique du RPT relayé par UNIR, les Togolais de tout bord ethnique ou politique s’accordent à dire qu’il est temps que l’alternance intervienne au sommet de l’Etat et au niveau des collectivités locales. Le défi est de taille et mérité d’être relevé. Les acteurs politiques de l’opposition continuent dans leur ensemble par croire pouvoir y arriver en privilégiant la voie des urnes.

A voir l’ampleur prise par les achats de consciences et autres manœuvres pratiquées par le régime lors du scrutin du 30 juin dernier, il y a de quoi se demander si les populations sont réellement animées de la volonté de concrétiser dans les faits leur aspiration à l’alternance. Le scrutin a révélé le rôle décisif joué par les élites des différentes communes dans l’organisation des pratiques frauduleuses constatées. D’élection en élection, le phénomène prend de l’ampleur au point que des milliers de citoyens ont fini par douter de l’utilité de se déplacer pour voter.

Dans ces conditions, le choix de la voie des urnes pour la réalisation de l’alternance ne peut avoir de chances d’aboutir sans un travail intense d’éveil à la fois des populations et des élites au souci de faire du pays, le premier destinataire de l’engagement politique et d’œuvrer en sorte qu’il soit doté d’ institutions aptes à assurer le respect des valeurs fondamentales de liberté, de vérité, d’équité, de dignité de la personne humaine, de solidarité et la promotion d’une prospérité générale propice à l’éclosion des initiatives privées et au règlement des questions personnelles de santé, d’éducation, d’emplois et autres.

Le consensus national à promouvoir autour de la patrie sur la base de ces valeurs fondamentales constitue la clé de résolution des antagonismes politiques et personnels.

Le travail d’éveil à l’engagement politique doit servir d’occasion d’éclairage des populations sur les dangers que constituent des personnes qui, sous le masque d’engagés pour l’alternance, ne s’infiltrent dans les partis politiques d’opposition et les organisations de la société civile, qu’à des fins de recherche des gains individuels et d’accès aux postes et autres avantages d’Etat et des collectivités locales. Les artisans de l’indépendance du Togo avaient été confrontés à ce défi de discernement des citoyens véritablement engagés pour la cause. Et c’est parce qu’ils avaient su identifier les pseudos engagés et résister aux délices du régime colonial visant à inhiber leur conscience, sans être pour autant hostiles au dialogue, qu’ils avaient atteint leur objectif. Le Front des Associations pour le Renouveau (FAR) s’est largement inspiré de cet attelage historique de la résistance et du dialogue.

La Fondation FAR exhorte les acteurs en lutte contre l’oppression en cours à continuer d’emboîter le pas aux pionniers de l’indépendance nationale, en faisant du Togo le premier destinataire de l’engagement politique.

Fait à Lomé, le 16 septembre 2019

Pour la Fondation,

Le Président,

Me Yawovi AGBOYIBO

Source : Togotimes

N.B : Titre retouché

Source : telegramme228.com