En appelant à manifester contre le pouvoir, l’UFC ne met-elle pas à mal son accord avec le parti au pouvoir ?

0
1499
En appelant à manifester contre le pouvoir, l’UFC ne met-elle pas à mal son accord avec le parti au pouvoir ?

Les manifestations projetées par le Parti National Panafricain (PNP), le Combat pour l’Alternance politique en 2015 (CAP 2015) et le Groupe des 6 pour exiger le retour à la constitution de 1992 et le droit de vote de la diaspora, bénéficient de soutiens de plusieurs formations politiques proches de l’opposition dont l’Union des Forces de Changement (UFC), le Nouvel Engagement Togolais (NET) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR).

La jeunesse de Changement de l’UFC qui se définit comme le « fer de lance » de ce parti, a dans un communiqué rendu public ce 28 août, exprimé son soutien aux initiatives de l’opposition et appelé les militants de l’UFC à sortir pour manifester contre le pouvoir en place.

Après analyse de la situation sociopolitique actuelle du Togo, indique le communiqué de l’UFC, la jeunesse des Forces de Changement, « fer de lance du parti politique Union des Forces de Changement (UFC) de Me Gilchrist Olympio » déclare que M. Gilchrist Olympio en signant le 26 mai 2010 l’accord avec le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), devenu par la suite Union pour la République (UNIR) croyait en la « bonne foi de ce régime pour un meilleur essor du peuple togolais et à termes, aboutir à une alternance pacifique au Togo à travers les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui constituent l’un des points essentiels de cet accord ».

Malheureusement 7 ans après, fustige le communiqué, la jeunesse des Forces de Changement dit avoir constaté avec « amertume que l’objectif essentiel de l’accord n’est pas atteint c’est-à-dire les réformes ne sont pas toujours opérées, la misère du peuple togolais est toujours ambiante, le sang des Togolais continue de couler ».

Tirant leçon de tout cela, les jeunes des Forces de Changement de M. Gilchrist Olympio, dit soutenir le « peuple togolais dans ses réclamations fondées et légitimes » et déclare « solennellement qu’elle reste et demeure aux côtés du peuple pour obtenir les réformes tant attendues et souhaitées par les Togolais ».

Et pour matérialiser cet engagement, cette jeunesse appelle dans son communiqué, tous les militants de l’UFC à « participer massivement aux marches prévues par l’opposition ».

Il faut rappeler que l’UFC compte toujours plusieurs ministres dans le gouvernement Komi Sélom Klassou. Le parti demeure dans un accord politique avec le parti au pouvoir signé en mai 2010 destiné à gérer de commun accord le pays et à réaliser les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles prévues.

Théophile K.

www.icilome.com