L’ancien joueur d’Arsenal a expliqué dans un entretien au Daily Mail les raisons de sa tentative de suicide au FC Metz alors qu’il n’avait que 16 ans.
Les apparences sont parfois trompeuses : la carrière de footballeur et le succès qui l’accompagne ne sont pas toujours évidents à gérer. L’histoire d’Emmanuel Adebayor est en la preuve troublante. Quatre ans après avoir révélé qu’il avait tenté de suicider lorsqu’il était au FC Metz, l’ancien attaquant d’Arsenal et de Manchester City est revenu sur les raisons de son geste dans un entretien passionnant accordé au Daily Mail, le 25 avril.
Arrivé du Togo au FC Metz alors qu’il n’était qu’adolescent, Adebayor endosse les responsabilités d’un chef de famille.
»J’avais 16 ans, confie-t-il. Tout ce que je voulais, c’était aider ma famille, mais ils m’ont mis énormément de pression. Je ne pouvais pas y faire face. Quand une famille est pauvre, tout le monde est pauvre et la solidarité est grande. Les gens peuvent prendre une balle pour vous. Mais quand on le fait, c’est comme si on devait à tout le monde. À Metz, je gagnais peut-être 3.4000 euros par mois. Ma famille a demandé une maison d’une valeur de 580.000 euros. Le club était fatigué de moi à cause de mon comportement. Je me souviens de m’être assis sur mon lit une nuit et d’avoir pensé ‘Qu’est-ce que je fais ici? Personne n’est content de moi, alors quel est l’intérêt de vivre?’
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L’éphémère attaquant du Real Madrid en 2011, aujourd’hui en Turquie à l’Istanbul Basaksehir, raconte surtout pour la première fois les détails de son acte macabre : « Il y a avait une pharmacie en bas de mon appartement. J’ai acheté plusieurs boîtes de comprimés. Ils ne voulaient pas me les vendre mais je leur ai dit que c’était pour une oeuvre de charité au Togo. J’avais tout préparé. (…) J’étais prêt à partir. Et puis j’ai appelé mon meilleur ami à minuit« . Un appel salvateur puisqu’il va lui permettre de prendre conscience des conséquences de son geste : « Il m’a dit de ne pas me presser, que j’avais des choses à vivre et que j’avais le potentiel de changer l’Afrique« . Des mots qui ont fait mouche auprès du Togolais et lui ont permis de réaliser une carrière de tout premier ordre.