Elections municipales : Des copains et coquins du RPT/UNIR repêchés par la Cour suprême

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Elections municipales : Des copains et coquins du RPT/UNIR repêchés par la Cour suprême

Le processus électoral devant conduire à l’élection des conseillers municipaux suit sa course étrange au Togo. La comédie continue donc sous le régime cinquantenaire qui choisit lui-même ses adversaires. Après les élections législatives controversées du 20 décembre dernier où le RPT/UNIR a fait les pieds et les mains pour écarter des adversaires sérieux, en s’acoquinant avec des valets qui ne peuvent rien lui refuser, c’est le tour des municipales de se retrouver dans l’engrenage de cette parodie.

Malgré l’absence des réformes politiques, telles que prescrites par l’Accord politique global (APG), réitérées par la feuille de route de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Togolais, au début, pensaient encore à une ouverture dans ce processus. Mais le traitement réservé par la Cour suprême aux différentes listes des candidats en course pour ces élections municipales a vite fait d’arracher les gens à leur rêve. Tous se sont rendus compte de l’évidence, comme d’ailleurs depuis des années : le régime cinquantenaire ne peut plus rien faire de bon, surtout en matière d’organisation d’élections.

Inutile de revenir ici sur la misère faite à la liste « Ensemble pour le Togo » de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Pascal Bodjona, par la Cour suprême. Pour cacher la forfaiture, on a fait croire à l’opinion que cette liste n’a pas été la seule à être invalidée. D’autres listes de candidats, mais beaucoup plus des accompagnateurs du régime RPT/UNIR ont été aussi, dans un premier temps, invalidées. C’est sans surprise qu’on retrouve depuis hier sur la liste « des candidatures régularisées après délibération de la Chambre administrative » des copains et des coquins du régime cinquantenaire.

C’est ainsi que sur douze (12) listes repêchées, on retrouve essentiellement des candidats des partis qui ont accompagné le RPT/UNIR lors de la parodie du 20 décembre dernier. Ce qui laisse transparaître l’intention que le régime avait au départ en invalidant des listes susceptibles de lui créer des problèmes dans certaines communes, notamment à Lomé et dans plusieurs autres localités de l’intérieur du pays.

En réalité, Faure Gnassingbé et son clan ne voulaient pas de Pascal Bodjona et sa liste dans cette course. Cet homme à la Mairie d’Agoè-Nyivé chamboulerait tous les plans de l’engeance au pouvoir. On a vite fait de trouver des alibis pour l’écarter. Et c’est dommage pour un pays dont les dirigeants se promènent sur la planète à la recherche des investisseurs.

Comment peut-on convaincre des opérateurs économiques à venir investir dans un pays où on instrumentalise la justice à sa guise pour régler des comptes à ses adversaires ? Autrement, ces investisseurs se seraient mis la corde au cou.

Il est clair aujourd’hui que les élections municipales pour lesquelles certains courent, n’auront rien de différent que les législatives qu’on a connues l’année dernière. Le projet de conservation à vie du pouvoir semble avoir le vent en poupe.

Malheureusement, beaucoup n’ont pas encore compris que le RPT/UNIR n’hésitera pas un jour à se retourner contre eux à force de toujours l’accompagner dans ses dérives totalitaires.

Source : www.icilome.com