Au Togo, les élections municipales du 30 juin se précisent, 32 ans après le dernier scrutin de 1987. Cependant, si les recours devant la Cour suprême sont rejetés, dans le Grand Lomé et la nouvelle préfecture d’Agoé-Nyivé, des listes et non des moindres pourraient ne pas pouvoir y prendre part.
Au Togo, si les recours ne trouvent pas d’issue à la Cour suprême dans les heures qui viennent, plusieurs listes pour les municipales et non des moindres pourraient ne pas pouvoir participer à ces élections tant convoitées.
Jean Kissi qui conduit la liste du Comité d’action pour le renouveau, a ainsi vu sa liste invalidée dans la municipalité du Golfe 5. La raison ? Parmi les 29 candidats de sa liste, il manquait un casier judiciaire, qu’il a pu compléter le 7 juin dans la soirée.
Pascal Bodjona devrait conduire une liste d’indépendants nommée « Ensemble pour le Togo » dans la circonscription Agoè-Nyivé 1 mais son dossier n’a pas été retenu pour défaut de dénomination.
Son avocat, Maître Ferdinand Amazohoun, compte faire une demande de rétractation de la décision de rejet.
Il est possible de régulariser les listes rejetées, assure-t-on à la Cour suprême, pourvu que les raisons soient fondées. Joint par RFI, Akakpovi Gamatho, président de la Cour suprême, précise néanmoins que régularisation ne signifie pas validation.
« Il est arrivé qu’à l’examen des dossiers, on a constaté un certain nombre d’irrégularités. Ces irrégularités ont amené la chambre à rejeter les candidatures de certaines personnes. Les candidatures rejetées pourraient faire leur recours avec les éléments de régularisation. La chambre administrative a la possibilité de les examiner. Cela ne veut pas dire que nécessairement, la régularisation va entraîner la validation. Nous sommes donc dans cette phase actuellement et les consignes, c’est que si c’est positif, nous aurons à notifier la décision aux candidats intéressés. En l’absence de notification, cela signifie que le dossier est rejeté définitivement. C’est une phase exceptionnelle. Ce n’est pas prévu en tant que tel, parce qu’aucune disposition ne le dit expressément. A ma connaissance, lundi, la Céni aura à faire le tirage au sort pour l’élaboration des bulletins de vote », a spécifié le président de la Cour suprême.
Le 7 juin au soir, plusieurs candidats ou leurs représentants se bousculaient encore à la Cour suprême devant les tableaux d’affichage. Ils ont jusqu’au 11 juin pour déposer leurs recours mais s’inquiètent car les listes définitives doivent être affichées 25 jours avant la date du scrutin.
Source : Togoweb.net