Jean-Jacques TEKO s’en prend au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpéssi pour, semble-t-il, l’implication de son ministère dans le fonctionnement de la Commission Electorale National Indépendante (CENI) au sujet des élections locales à venir plus précisément la révision des listes électorales.
« Nous avons été formellement instruits de saisir la CENI afin qu’elle envisage effectivement d’organiser une révision des listes électorales à l’occasion des locales. Ce sera probablement pour une période de trois jours comme on l’a fait déjà en 2018. Comme les listes sont récentes, nous supposons qu’il y aura certainement très peu de nouveaux inscrits », avait laissé entendre Payadowa Boukpéssi.
Le Secrétaire National à l’aménagement du territoire chargé du Développement de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Jacques Teko dit avoir suivi avec intérêt l’intervention attribuée à M. BOUKPÉSSI, une sortie qui, visiblement, n’est pas appréciée.
« C’est pour moi, totalement bizarre que mon ancien collègue de la CENI (je veux parler du Ministre BOUKPÉSSI, si c’est lui vraiment et j’ai du mal à y croire) parle comme si le travail de la CENI est dicté par le ministre de l’Administration territoriale. Il sait pertinemment que cela relève exclusivement de la CENI. Même s’il peut chercher à faire pression, il dispose politiquement des membres de sa majorité qu’il utilisera à dessein. Et ça personne ne peut l’en empêcher malgré que cela touche à l’intégrité du Commissaire de la République (le membre de la CENI) », a déclaré Jean-Jacques TEKO, ancien membre de la CENI.
Néanmoins, ajoute-t-il, c’est à la CENI d’en décider, et d’avoir l’opportunité de mener cette activité post-électorale de révision en 3 jours. C’est une question de principe de fonctionnement et organisationnel d’autant plus que la CENI est une institution de la République et non un Comité d’organisation au sein du ministère de l’Administration territoriale.
S’il doit dire quelque chose sur le sujet, ça ne doit être qu’une proposition motivée et cela sera étudié en fonction du besoin national d’inscription sur les listes électorales.
« Il me semble que la confusion commence par s’installer quelque part quand en parlant ainsi (si c’est vraiment de lui parce-que je me refuse de le croire), il y a matière d’oubli historique que les élections locales ne se sont plus tenues au Togo depuis plus de 32 ans. Monsieur le Ministre peut en ce moment précis, dire que 3 jours suffisent pour réviser les listes ? Quelles listes électorales ? », s’interroge-t-il.
Et la plus évidente des dérives que cet acteur politique constate est que l’intervention attribuée au Payadowa BOUKPÉSSI confond par son fond, les listes électorales législatives et les listes électorales locales.
« C’est totalement différent et contraire à l’enregistrement des données parce que ce sont exclusivement les informations du lieu de résidence de l’électeur qui sont importantes et privilégiées. On dirait qu’il croit que la révision pour les élections législatives controversées est largement suffisante », a-t-laissé entendre.
Nicolas
Source : www.icilome.com