En réunion samedi 27 juillet dernier, les présidents fédéraux et les candidats tête de listes qui ont participé aux municipales du 30 juin au nom du Comité d’action pour le renouveau (CAR) ont fait le point sur la « contre-performance » du parti lors de ces élections.
Le parti de Me Yaovi Agboyibo a relevé au cours de la rencontre, plusieurs facteurs qui ont déjoués les objectifs qu’il s’est fixé à atteindre à l’issue des élections locales du 30 juin dernier.
Les candidats disent avoir noté une intimidation des candidats de l’opposition (dont ceux du CAR), en demandant à certains de ne pas se représenter sur les listes du CAR. Aussi ont-ils évoqués que dans certaines communes, « le parti au pouvoir a contraint des membres des listes du CAR à se désister au dernier moment, rendant ainsi la candidature du parti impossible ».
« Au niveau de certaines communes par exemple, il est pointé du doigt qu’une formation politique a fait croire aux populations que le CAR a disparu au profit de cette nouvelle formation politique », a confié un candidat tête de liste du parti aux élections municipales.
L’autre facteur défavorable que les membres du parti ont relevé au cours des locales est la corruption. Un des présidents fédéraux du parti s’est indigné du fait que des agents ont acceptés des pourboires pour voter le camp adverse. « Même dans les communes où le CAR a déposé sa candidature, cela a basculé au dernier moment par la présence de l’argent. Les agents ont accepté de l’argent pour voter nos adversaires », s’est-il plaint.
Et un autre candidat du CAR d’ajouter : « Il y a des délégués de l’opposition qui ont accepté de signer des PV falsifiés contre de l’argent, puis ont contribué au bourrage des urnes ».
Pour finir, les militants du parti ont remis en cause « La fiabilité de la liste électorale, avec des inscriptions de mineurs, qui fait une part belle aux électeurs de UNIR du fait du boycott du recensement des législatives par l’opposition ».
Ces derniers n’ont pas manqué de souligner que « Le nouveau recensement, dans le cadre des locales, a été fait au rabais sciemment par le pouvoir en place ». Cela, relève plusieurs cadres du parti, a privé le CAR d’une partie de son électorat.
Au terme des réflexions, la base du CAR a décidé d’appeler à l’unification de l’opposition togolaise dans son ensemble et former un front contre le 4ème mandat de Faure Gnassingbé en 2020. Selon ce parti membre de la Coalition Rénovée, le front en question devrait organiser des manifestations qui vont contraindre à un dialogue national. Un dialogue qui permettrait une cogestion du pays qui aboutirait à des élections transparentes et donner enfin l’alternance aux Togolais.
Notons que le Comité d’action pour le renouveau n’est pas le seul parti de l’opposition qui appelle à l’unification des opposants togolais. Certains leaders de partis politiques dans la même perspective ont proposé l’unicité d’action de l’opposition togolaise derrière un seul candidat apolitique contre Faure Gnassingbé en 2020.
Source : www.icilome.com