Après le simulacre d’élections législatives tenues le 20 décembre dernier, les missions d’observation de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont le jour d’après rendu public leurs rapports d’observations dites provisoires.
Dans ces rapports, il résulte que 40 observateurs de l’instance sous-régionale ont été déployés dans 7 villes du Togo, à savoir Lomé, Tsévié, Aného, Tabligbo, Notsè, Kpalimé et Kara. C’est du moins ce qu’a fait savoir le chef de la mission d’observation de la CEDEAO, le Général nigérien Salou Djibo. Aux dires des 40 observateurs, le scrutin recommandé le 31 juillet par le Cedeao s’est déroulé dans la «paix », la « sérénité » et la « transparence » et « sans incidents majeurs ».
Que les élections se soient déroulées dans la paix, la sérénité, la transparence et sans incidents majeurs comme débité dans le rapport, il n’y a que ces 40 observateurs qui peuvent l’attester. Car des rapports autres que ceux de la Cedeao et de l’Ua n’abondent nullement dans le même sens. À preuve, la Force Sécurité Election (FOSE) fait état d’incidents produits dans certaines circonscriptions, incidents passés au nez et à la barbe de nos 40 observateurs, et qui en ont perdu leur latin. Ce seul état de fait rend plus que biaisés ces rapports susmentionnés.
Par ailleurs, lorsqu’on note le saccage des urnes à Kpalimé et des incidents à la sous-préfecture de Mô entre autres, et que pas un mot n’a été dit sur ces irrégularités, on peut comprendre à quoi tient en fin de compte le point de vue de ces observateurs qui n’ont que des mots « paix », « transparence » ou quelque chose d’approchant à la bouche à chaque issue des échéances électorales.
Bien plus, quand le chef de la mission dévide les points de la mission de ces observateurs, mission qui consiste «à recueillir tous les éléments clefs à une appréciation objective du déroulement du scrutin législatif, à suivre sur le terrain les opérations de vote et à rendre compte aux autorités compétentes de la CEDEAO en toute transparence », on se demande bien si Kpalimé, la sous-préfecture de Mo ou encore d’autres lieux sujets aux incidents, ne se situent point au Togo.
Au lieu de se récuser, il serait élégant qu’ils fassent leur travail en disant pour une fois ce qui est la vérité. Rien que les faits. Drôles d’observateurs.
Source : www.icilome.com