Lomé, Togo – À l’approche de la fin de l’année 2023, les Togolais attendent toujours la confirmation des dates des élections annoncées par le président Faure Gnassingbé en début d’année. Alors que seule la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) semble être en mouvement avec un processus de recensement accéléré, l’incertitude persiste quant à la tenue de ces élections.
La législature en cours prend fin cette année, ce qui nécessite l’organisation de nouvelles élections législatives pour renouveler l’Assemblée Nationale togolaise. Le gouvernement a décidé de combiner ces élections législatives avec des élections régionales, une décision qui a été critiquée par de nombreux partis politiques et organisations de la société civile qui les considèrent comme inopportunes. Cependant, il ne fait aucun doute que ces deux élections auront lieu, conformément à la décision du gouvernement. Malgré cela, à quelques mois de la fin de l’année, aucune date officielle n’a encore été annoncée pour la tenue de ces élections.
La CENI prétend détenir un calendrier dont elle seule connaît les détails. Pourtant, les élections législatives de cette année ne sont une surprise pour personne. L’institution chargée de l’organisation des élections au Togo aurait dû annoncer aux citoyens et aux partis politiques la date de ces élections législatives. Au Sénégal et au Gabon, par exemple, les dates des prochaines échéances électorales sont déjà connues. Selon de nombreux observateurs, le Togo semble se diriger vers des élections précipitées. Dans un tel contexte, il est impossible d’ignorer les risques liés à la précipitation, tels que les irrégularités, les contestations et les multiples recours susceptibles d’être exercés par les candidats.
Déjà, la CENI a donné des signes de précipitation inquiétante. Elle a fait preuve d’une préparation étonnamment insuffisante pour l’organisation du recensement électoral, qui se clôturera demain, mercredi 14 juin, dans la dernière zone du pays. De nombreuses voix s’élèvent pour demander une reprise du processus dans la première zone, où de nombreux Togolais n’ont pas pu s’inscrire sur les listes électorales. Dans l’attente des dates officielles des élections législatives et régionales au Togo, les citoyens et les partis politiques restent dans l’incertitude quant au déroulement de ces scrutins cruciaux pour l’avenir politique du pays. Il est essentiel que la transparence, l’équité et la préparation adéquate soient garanties pour assurer des élections libres et équitables.
Source : Togoweb.net