Au Togo, l’élection présidentielle du 22 février prochain ne convainc plus personne. Alors que les états-majors des différents politiques s’activent pour conquérir l’électorat, les Togolais semblent de plus en plus ne pas faire confiance au processus électoral en cours.
Hier mercredi, ils étaient nombreux à se prononcer sur le sujet au cours de l’émission « Appel sur l’actualité » de nos confrères de RFI consacrée à la présidentielle au Togo.
De façon générale, ce que la plupart des intervenants semblent déplorer c’est la candidature de Faure Gnassingbé ainsi que le manque de crédibilité vis-à-vis des institutions impliquées dans le processus électoral.
« Je n’ai aucune confiance en cette élection parce qu’elle est organisée à pas de charge, la CENI est composée à 90% des gens au pouvoir, le fichier électoral est non fiable et personnellement, je pense que la candidature de Faure est une erreur. Il en a le droit mais il faut avoir une certaine éthique en politique », note Ambroise, un auditeur.
Paul, un autre auditeur trouve que l’opposition part déjà perdante à cette élection parce qu’elle manque de leadership.
« C’est une grande erreur pour l’opposition de se présenter à cette élection, elle aurait dû faire pression sur le pouvoir pour avoir les conditions d’une transparence de l’élection. Elle aurait dû boycotter le scrutin comme l’ont fait le CAR et d’autres partis », propose-t-il.
Un avis que ne partage pas Tahibor qui trouve normal la candidature de Faure Gnassingbé et salue l’Assemblée Nationale pour avoir adopté les réformes consacrant le vote de la diaspora et un scrutin à deux tours.
« C’est une très bonne nouvelle pour la démocratie togolaise et pour l’opposition qui pourra dégager des alliances au second tour », estime l’auditeur.
« Deuxième tour oui, mais il n’y aura pas d’alternance au Togo en 2020 », prédit un autre qui regrette que UNIR ait utilisé des « subterfuges » pour empêcher la diaspora togolaise de prendre part au vote.
Pour Bataba, il est clair que Faure Gnassingbé remportera l’élection présidentielle surtout à cause de l’absence d’une opposition réelle au Togo.
« L’opposition a manqué de stratégie depuis la dislocation de la C14, il n’y a plus de stratégie de convergence des synergies au sein de l’opposition », renchérit un autre auditeur.
C’est dire que l’opposition togolaise part avec un sérieux handicap sauf si Agbéyomé crée la surprise avec le soutien de Mgr Kpodzro, reconnait un autre auditeur.
« Fabre serait bien avisé de se ranger derrière Agbéyomé Kodjo meme si son score a été minable en 2010 », conclut-il.
Source : Togoweb.net