Les mouvements d’humeur des enseignants des établissements primaire et secondaire du public se durcissent, créant un front social agité. Le gouvernement, de dilatoire en dilatoire, se renferme dans son propre piège. De sérieuses menaces sur l’issue des examens de fin d’année.
Le Groupe de travail mis en place par le Premier ministre pour trouver une solution définitive aux revendications des enseignants du primaire et du secondaire est inefficace. En tout cas, c’est l’avis des enseignants et de nombreux autres observateurs. Ses conclusions sont loin des attentes des grévistes.
Le relevé des conclusions remis au Premier ministre Komi Selom Klassou hier, à travers une cérémonie solennelle, selon la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET), ne tient pas compte de l’essentiel. Dans le rapport des travaux de réflexion, il est y écrit que l’Etat a beaucoup fait pour les enseignants en améliorant sensiblement leurs conditions de vie et de travail.
Le même rapport précise que les enseignants auxiliaires qui ne sont pas encore intégrés dans la Fonction publique n’ont qu’à constituer leur dossier en ce sens et de souligner qu’il sera mis en place une commission ad hoc pour trouver une solution aux problèmes des précomptes, de même que pour le statut particulier.
Ces mesures n’agréent pas les enseignants. En effet, regrettent-ils, leurs point de vue n’ont pas été pris en compte dans le document que le ministre en charge de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a remis à son Premier ministre. Une situation qui présage encore des grèves avec ses corollaires de descente des élèves dans les rues, suivie de course-poursuite, de jets de pierre et de gaz lacrymogènes…
Tout porte à croire que les autorités au pouvoir sont indifférentes aux conséquences issues des récurrents mouvements d’humeurs des enseignants sur l’éducation.
En effet, la question des grévistes n’a même pas été abordée au cours du Conseil des ministres tenu le vendredi 10 mars à Lomé selon le communiqué rendu public. En dépit de l’ampleur de la menace sérieuse sur l’issue de l’année académique en cours.
«Les élèves doivent s’abstenir de toute forme de violence aussi bien dans les établissements scolaires que sur les voies publiques». Cet appel lancé par Komi Selom Klassou suffira-t-il? Rien n’est sûr.
A.H.
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