L’accalmie qui semblait dominer le secteur éducatif est loin d’être définitive. Les enseignants regroupés au sein de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) ont repris tout fraîchement le chemin de l’école. Le gouvernement qui pensait avoir trouvé une solution à la crise sempiternelle du secteur de l’éducation, se confronte de nouveau à ce que l’on peut appeler des bribes de mouvements de grèves.
A s’en tenir aux propos de Yaovi Atsou-Atcha, un des portes paroles du Cset, le mouvement voyait venir « un danger national » qui se résume à un plan de fermeture des écoles par les autorités.« Ce qu’on avait comme information, si on continuait les mouvements, c’est que le gouvernement devait fermer les écoles, on devait suspendre nos salaires et ça va être une guerre enseignants contre CSET ; donc on a évité ça de justesse », révèle le syndicaliste.
Il soutient que « le gouvernement même a voulu que l’on en arrive-là, ainsi, tout le monde mettra le tort sur nous et on ne saura même pas répondre aux questions ». Ce qui fait dire qu’il y a encore des étincelles qui prendront feu à la moindre nouvelle revendication. Comme le confirme Yaovi Atsou-Atcha, les mouvements d’humeurs reprendront si le gouvernement tente de jouer aux sourds ou du moins aux intimideurs.
«Nous suivons ce que le Premier ministre a dit au cas où il y aura achoppement, nous allons revoir nos cartes » assure t-il. Un nouvelle grève risque s’en doute de plonger tout le secteur éducatif dans une impasse indicible.
A noter que le ministre de la Fonction Publique est intervenu pour appeler tout le monde à plus de responsabilité quant à ce qui concerne leurs revendications que traitent les autorités. Il leur a demandé de ne pas vouloir porter atteinte aux efforts du gouvernement pour une résolution durable de cette crise qui a déjà trop duré.
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