Ebola: 18 morts en RDC, les pays voisins en alerte

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Un nouvel épisode d’Ebola s’est déclaré en RDC. La maladie est circonscrite dans la région de Bikoro, à la frontière avec la République du Congo. Bikoro se situe à plusieurs milliers de kilomètres du Nigéria, du Ghana et du Gabon, qui ont déjà mis en place un plan d’urgence.

C’est la neuvième fois que la RDC est touchée par ce virus depuis 1976, première apparition d’Ebola dans ce pays d’Afrique centrale. La RDC avait eu très peur mais n’avait toutefois pas été concernée par le précédent épisode, très traumatisant pour l’Afrique de l’Ouest et menaçant jusqu’à l’Europe.
En trois mois, l’OMS a débloqué un million de dollars pour stopper la propagation de l’épidémie en RDC, pays de 78 millions d’habitants, frontalier de neuf pays d’Afrique centrale et de l’Est. L’inquiétude est donc grande chez les pays voisins d’une propagation de l’épidémie à partir de ce foyer détecté en RDC.

La RDC est frontalière avec l’Angola, la Zambie, la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud, la République centrafricaine, le Rwanda, le Burundi et la République du Congo.
A plusieurs milliers de kilomètres de la RDC, le Nigéria, le Ghana et le Gabon, ont déjà réagi.

Nigéria :
Depuis le mercredi 9 mai, toute personne en provenance de la RDC devra se soumettre au contrôle sanitaire. Une mesure qui s’accompagne d’une aide médicale du Nigeria, seul pays ouest-africain à disposer d’un laboratoire mobile destiné aux fièvres hémorragiques.

Le gouvernement fédéral a mis en place un programme d’urgence de surveillance de toutes les activités terrestres et aériennes aux frontières, pour assurer que les Nigérians soient en sécurité. Nous allons désormais passer au crible toutes les personnes arrivant de RDC et des pays voisinsIsaac Adewole, ministre nigérian de la Santé.

De son côté, la Fédération de Football hésite à maintenir le match amical entre les deux pays le 28 mai pour des risques sanitaires: des mesures radicales, qui peuvent paraître disproportionnées, mais qui donnent la mesure de la peur des épidémies dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Cette année, une centaine de personnes ont déjà succombé à la fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique de la famille d’Ebola, qui porte le nom du village dans le nord-est où a été identifiée la maladie en 1969.

Ghana :
Les autorités sanitaires du Ghana (The Ghana Health Service) ont annoncé hier, la mise en place de contrôles aux frontières pour éviter l’entrée de Ebola. Le directeur général du GHS, le Dr. Anthony Nsiah-Asare a indiqué avoir reçu une alerte « sérieuse » de la part de l’OMS.
« Nous avons été mis au courant du retour de Ebola. Du coup, nous avons décidé de mettre en place une surveillance à toutes nos frontières. Tout le monde a été alerté.Dr. Anthony Nsiah-Asar, directeur général du Ghana Health Service, Joy FM

Gabon :
A Libreville, la ministre de la Santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, a réactivé, mercredi 9 mai, le Comité de riposte contre cette maladie.
Au cours d’une réunion avec les experts de la santé publique, la ministre a souligné : « Nous avons pensé, pour la protection de nos populations, réunir toutes les personnes qui se déploient autour de cette question. Donc, il nous faut réactiver le comité d’éveil sanitaire sur la maladie Ebola».
La fièvre hémorragique Ebola a déjà frappé le Gabon. En 1996, l’épidémie avait fait au moins 66 morts, alors qu’en 2001, 11 décès avaient été enregistrés.

LES SYMPTÔMES DU VIRUS EBOLA
Le virus Ebola est l’agent infectieux qui provoque chez l’humain et les autres primates des fièvres souvent hémorragiques, dont des épidémies historiques notables par leur ampleur et leur sévérité. La transmission entre humains a lieu avant tout par contact direct avec des fluides corporels.
L’épidémie d’Ebola la plus violente de l’histoire avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Ebola: des résultats prometteurs
Deux vaccins expérimentaux se sont depuis révélés prometteurs pour protéger de la fièvre hémorragique pendant au moins un an, selon les résultats d’un essai clinique publié en octobre 2017. Mais les tests, menés l’an dernier au Liberia, ne sont pas terminés.

Source : www.cameroonweb.com