Du SRI au SCRIC : Une branche obscure des FAT attachée à la torture

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Des responsables du Front citoyen Togo Debout (FCTD) ont été enlevés samedi dernier à Lomé par une faction « violente » de la gendarmerie nationale pour une courte détention. Le premier porte-parole du mouvement, le Professeur David Ekoué DOSSEH, ainsi que M. Antoine Ayawo GBANDJOU ont subi des traitements inhumains selon un communiqué de cette organisation de la société civile qui pointe du doigt cette branche des Forces Armées Togolaises qu’on appelle le Service de Recherches et d’Investigations (SRI) qui aurait pris une autre dénomination selon FCTD.

Le SRI dirigé par le colonel Yotrofèï Massina répondrait dorénavant à la dénomination de Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), selon un communiqué dans lequel Togo Debout « se réjouit du fait que les responsables et agents du Service Central de
Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), ex Service de Recherches et d’Investigation (SRI), s’intéressent à ses activités en visitant son site web. Cependant le FCTD élève une vive protestation contre les traitements indignes, avilissants, humiliants et dégradants que les responsables et agents dudit service ont réservés aux membres du front injustement interpellés ».

Alors que, comme l’explique le nom, ce service au Togo comme ailleurs est prédisposé aux questions criminelles ou relevant d’un niveau d’investigation pointue, cette aile de l’armée verse dans des règlements de compte politiques selon plusieurs observateurs, avec dans des affaires assez banales par rapport à son niveau d’accréditation, au point où on se demande quel est finalement le rôle de la police judiciaire quand c’est le fameux SCRIC qui s’occupe jusqu’aux affaires de notes dans une université.

Les agents qui y travaillent font montre d’un zèle inouï arguant exécuter des ordres hiérarchiques de plus illégaux et controversés, en plein milieux d’un 21ème siècle où le monde applique la politique des baïonnettes intelligentes.

« Le FCTD tient à rappeler aux éléments des forces de l’ordre et sécurité qui sont encore zélés, que leur responsabilité devant l’histoire ne saurait être écartée par le simple fait qu’ils aient agi sur l’ordre de leur hiérarchie. La dignité de l’être humain et de tout être humain doit être respectée, car c’est un principe moral, philosophique et constitutionnel ; article 21 de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992 », lit-on dans le communiqué.

« La personne humaine est sacrée et inviolable. Nul ne peut être soumis à la torture ou à d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul ne peut se soustraire de la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique. Tout individu, tout agent de l’Etat coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi. «Togo Debout, Luttons sans défaillance » ! Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des Droit de l’Homme et des libertés publiques », dispose ledit article.

Précédemment logé au camp de la gendarmerie en face de la BOAD à Lomé, l’ex SRI a donc été muté dans l’ancien siège de CECO BTP, à la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale.

A. Lemou

Source : www.icilome.com