Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) avec l’appui de l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) a procédé mardi 29 janvier 2019 à Lomé, au lancement d’une consultation nationale axée sur l’évaluation de la mise en œuvre par le gouvernement togolais, de la convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants.
La rencontre réunit plusieurs organisations de la société civile, des professionnels des médias ainsi que des représentants de l’Etat.
Durant trois jours, les participants vont évaluer la mise en œuvre au Togo de la convention contre la torture depuis la dernière session du Comité contre la Torture en 2012. Il sera également question de renforcer leurs capacités sur les techniques d’évaluation du rapport alternatif et la participation à la session du Comité contre la torture des Nations Unies (CAT).
« Le Togo est passé devant le Comité contre la torture des Nations Unies en 2012 et en juillet 2019, le Togo va repasser pour présenter un nouveau rapport. Donc c’est l’occasion pour nous de faire le point sur la mise en œuvre des observations qui ont été faites au Togo en 2012 et de voir ce qui a été fait ainsi que ce qui n’a pas été fait afin de préparer un rapport alternatif de la société civile qui sera présenté à cette occasion. Autant l’État togolais envoie son rapport sur la situation du Togo en matière de torture, autant les organisations de la société civile aussi vont envoyer un rapport alternatif », a laissé entendre Spero Mahoule, président du CACIT.
D’après M. Mahoulé, cette rencontre va permettre en outre à son organisation et ses partenaires de mettre en place une « Coalition nationale pour les droits de l’Homme et la lutte contre la torture » et renforcer l’engagement des acteurs étatiques et partenaires techniques et financiers pour le respect des droits de l’Homme.
Le CACIT entend désormais améliorer ses pratiques en matière de documentation de la situation des droits de l’Homme.
« L’accès aux informations et au savoir-faire pertinent des organisations de la société civile permettra d’optimiser leur contribution dans le cadre du processus d’élaboration du rapport et de sa présentation et d’obtenir des recommandations pertinentes sur la prévention de la torture, une meilleure responsabilisation et d’assurer un meilleur plaidoyer », a ajouté le Président de CACIT.
Étaient présent à la cérémonie d’ouverture des travaux le rapporteur général de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), AMAKOUE Ahoro Atchindé et le représentant de l’OMCT-Afrique, Isidore Ngueuleu Djeuga.
Raphaël A.
Source : www.icilome.com