Les élections législatives doivent se tenir entre le 20 Juillet 2018 et le 19 Août 2018, c’est l’indication donnée hier en soirée par la Cour constitutionnelle qui par la même occasion attire l’attention du gouvernement et la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) sur le retard pris. « Le mandat des députés actuels ayant débuté le 20 août 2013, il prend fin le 19 août 2018. Par conséquent, les élections doivent avoir lieu dans la période du 20 juillet au 19 août 2018 », c’est ce qu’indique le communiqué ce la Cour que président Aboudou Assouma.
Aboudou Assouma et ses collègues ont également fait savoir dans le même document cité plus haut que pour le scrutin législatif à venir, les têtes de listes en se référant aux dispositions de l’article 221 du code électoral, se doivent de déposer une déclaration de candidature auprès de la CENI, 35 jours au plus tard avant le scrutin. Des déclarations de candidatures sur lesquelles doivent se plancher la Cour Constitutionnelle pour publier les lites qui respectent les normes et qui pourront être en course, soit 25 jours avant le scrutin. C’est donc un appel à presser les pas pour les législatives qui n’est pas sans réaction de la part de l’opposition togolaise surtout celle qui est dans la rue depuis le mois d’Août 2017.
Première de ces réactions, c’est celle du Conseiller du président de ADDI (Alliance des Démocrates pour le Développement Durable) et député à l’Assemblée nationale, Dr François Kampatibe, reçu ce mercredi matin l’émission « Le Débat » de Nana Fm.
« La Cour constitutionnelle ferait mieux de s’impliquer dans la résolution de la crise, plutôt de presser le gouvernement et la CENI à organiser les élections dans les délais constitutionnels », a assené cet élu du peuple dont le parti est membre de la Coalition des 14. Toutefois il dit comprendre la Cour Constitutionnelle qui à son avis est dans son rôle, qui est de rappeler aux institutions impliquées dans des processus électoraux que les délais constitutionnels sont forclos, mais seulement que ce rôle n’allait pas susciter de réaction d’opposition, si on était dans une situation normale.
Aussi, le député ADDI est visiblement contre le mode de scrutin des législatives. « Aujourd’hui si on veut faire des élections, on doit revoir le code électoral. Moi personnellement, je suis contre les élections législatives à un tour avec liste bloquée parce que cela a déjà causé des dégâts dans nos zones par le passé », a-t-il lâché.
Pour information, pour aller aujourd’hui aux législatives comme suggéré par la Cour Constitutionnelle d’Aboudou Assouma, l’opposition entend voir la Constitution être révisée ainsi que le cadre électoral.
T228
Source : telegramme228.com