Le Mouvement Panafricain Alaga (MPA) a tenu samedi à Lomé une assemblée extraordinaire au cours de laquelle il a fait le bilan de ses douze (12) mois d’activités. La réunion a été aussi une aubaine de replacer le Mouvement dans le cadre de la conjecture actuelle. Le MPA a également saisi l’occasion pour se prononcer une nouvelle fois sur la situation sociopolitique actuelle du Togo. Il croit fermement que la résolution de la crise qui secoue le pays depuis le 19 août ne peut passer que par des élections transparentes.
Selon le MPA la solution « idéale » (ndlr) à la crise sociopolitique actuelle au Togo reste les élections transparentes. Les négociations ne vont pas résoudre la crise, elles vont peut-être apaisées les cœurs.
Il recommande soit un référendum pour faire les réformes, soit un référendum pour changer la constitution. Mieux, on n’abandonne le projet du référendum pour prolonger la législature actuelle jusqu’en 2020 afin de permettre à toute la classe politique de se préparer aux élections crédibles, libres et transparentes.
Le MPA pense que le rapport de force dont dispose la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise doit amener le pouvoir à garantir des élections transparentes. La communauté internationale à l’instar de la CEDEAO doit aussi aider le pays à organiser pour une première fois les élections transparentes.
« Si on n’aura pas assez de temps pour les organiser, faire les législatives avec de nouvelles dispositions de transparence, qu’on ne les fasse pas. Mais qu’on prépare la première élection que ce soit le référendum ou les présidentielles de 2020. C’est difficile mais le parti au pouvoir doit ici accepter qu’une fois sa popularité soit mise en jeu et que le peuple tranche sans fautes, c’est ce qui va apaiser ce pays », a conseillé Dr Gada Folly Ekue, Président du MPA.
Au sujet de l’alternance, qui constitue le point culminant de la crise, M. Ekue souligne que tous les politiques togolais y compris, Faure Gnassingbé sont dans la logique d’alternance.
Il estime que le projet de loi du Chef de l’Etat envoyé au parlement en septembre dernier garantissant la limitation du mandat à deux est la preuve qu’il est dans une logique d’alternance. Cependant il ignore si M. Gnassingbé souhaite une alternance subite ou tardive.
L’auteur de l’ouvrage « Question d’Etat : Sylvanus Olympio au cœur des relations franco-togolaises » indique que le Togo est un cas particulier et comparer ses réalités à d’autres pays serait suicidaire.
« Il ne faut pas trop comparer le Togo à la Sierra Léone. A mon humble avis un départ subit de l’actuel Chef d’Etat pourrait être fatal si on ne fait pas attention. Sa présence retarde une bombe dont la population n’a pas conscience. De ce point de vue, il peut-être une chance pour l’opposition, parce que c’est lui qui va lui donner la perche. Soyons sages, comprenons le comme cela et préparons une alternance paisible », a ajouté Dr Ekue.
Par ailleurs on note que le bilan de l’année dernière du MPA est plus ou moins reluisant. Le Mouvement a beaucoup faibli dans la formation. Par contre il a beaucoup fait de la communication ces derniers mois. Ce qui lui a permis de se faire connaitre par le public national.
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