DOSSIER EXCLUSIF : VOICI POURQUOI PAPSON MOUTITÉ DOIT ÊTRE MIS HORS D’ÉTAT DE NUIRE !

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  • C’est désormais officiel et connu de tous, l’artiste togolais Amoussou Zionhou Komlan Midodji Stephane plus connu sous le nom de Papson Moutité ou encore « chantre » Moutité, celui qui fait peur à la justice togolaise, « l’ami personnel du Président de la République, Faure Gnassingbé, est derrière les barreaux. Il a été déposé, avec deux de ses hommes de mains, à la prison civile de Lomé, le lundi 06 avril, après une garde à vue de 48h à la brigade de la gendarmerie Anti-gang de Djidjolé, suite à leur passage devant le 7ème substitut du parquet de Lomé. Leur déposition est un ouf de soulagement pour ses nombreuses victimes qui, depuis plusieurs années, n’attendaient visiblement que ça. Même si certains s’accordent à dire bravo à la justice togolaise, plusieurs s’abstiennent de vite crier victoire et attendent que la procédure judiciaire aille véritablement à son terme, afin d’exprimer leur satisfecit. Autrement, la justice togolaise, pour l’enracinement de l’état de droit dans notre pays, à l’obligation de tout mettre en œuvre pour que Papson Moutité et ses sbires répondent de leurs actes en subissant la rigueur de la loi. Dans cette affaire qui retient particulièrement l’attention de l’opinion, la justice togolaise et le garde des sceaux jouent tous leur crédibilité. La loi est dure mais elle reste la loi et nul ne devrait être au dessus d’elle. Ainsi, comme promis, nous vous proposons, en détails, tout ce que vous devez savoir sur ce personnage dangereux, ce lion habillé en agneau qui s’accorde à se faire appeler chantre Moutité. Chan Mou, son association reste le canal par lequel, il commet ses exactions. Du fait de la nocivité des activités contraires à la loi, à nos us et coutumes exercées par Chan Mou, en attendant que la procédure judiciaire n’aille à son terme, nous exhortons le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi à procéder au retrait pur et simple du récépissé de cette association et en interdire toute activité sur le territoire togolais. Aussi nous lançons un appel urgent à toutes les associations de défense des droits de l’homme et des droits de femme à s’impliquer dans cette affaire pour combattre aux côtés des victimes afin que les bourreaux que sont Papson Moutité et ses sbires subissent la rigueur de la loi.

    Ceux qui le connaissent ou ont eu à le côtoyer ne sont guère surpris de tout ce que la presse révèle depuis quelques années déjà sur lui. Papson Moutité, puisque c’est de lui qu’il s’agit, que ce soit à Kara où il a vu le jour et passé une bonne partie de son adolescence avant d’atterrir à Lomé, a toujours été personne. A l’entame de sa carrière musicale, au début des années 2000, il est apparu comme un garçon sérieux, viveur mais talentueux. La version aggravée de sa nature a refait véritablement surface quand il est rentré dans les bonnes grâces du locataire de la marina, le Président de la République, Faure Gnassingbé. Selon les dires de son entourage, ses collègues et même de sa famille, l’homme serait devenu méconnaissable, de part sa conduite et ses agissements. Nonobstant, les rappels à l’ordre, il est resté droit dans ses bottes et s’est même révélé beaucoup plus dangereux et invivable qu’il ne l’était.
    Chan Mou
    Plongé beaucoup plus dans les activités politiques qu’artistiques depuis plusieurs années déjà, il a eu l’ingénieuse idée, à un moment donné, de canaliser ses énergies dans une structure : Chan Mou ; diminutif de Chantre Moutité. Officiellement, elle est une association à but non lucratif mais dans la réalité, ses activités sont comparables à une Sarl qui ne paye pas pour autant d’impôts. Selon une source proche du ministère, c’est le 12 avril 2019 que son récépissé a été obtenu alors que le dépôt définitif du dossier serait fait en janvier de la même année. Elle a officiellement pour but d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie socio-économique et culturelle des populations. Mais seulement, en août de la même année, il célébra contre toute attente son anniversaire couplé des 10 ans de l’association puis attribua de son propre chef le titre d’ONG à son association qui aura en réalité 1 an, le 12 avril prochain. Et pourtant, selon la loi, pour qu’une association ne migre vers le statut d’ONG, elle doit impérativement avoir 3 ans d’existence au moins et fournir annuellement ses rapports d’activités au ministère.
    Selon plusieurs témoignages, Papson Moutité, son président raconte à qui veut l’entendre que Chan Mou a pour président d’honneur et parrain, Faure Gnassingbé, le Président de la République. Son siège, selon nos informations est situé dans la résidence même de l’artiste. Une maison de location sise au quartier Adidogomé derrière le complexe scolaire IPG. En vertu des promesses et des avantages à venir qui proviendrait du chef de l’Etat lui-même au bénéfice de l’association et de ses membres, ceux-ci étaient littéralement terrorisés. Même sur la plateforme watsapp de l’association, il régnait en maitre incontesté, mieux en un petit Mussolini. Tous les membres devaient chaque matin faire acte de présence par la phrase suivante : « Bonjour président et bonjour chers membres ». Pour s’adresser à lui, obligation est faite à tous les membres d’employer les expressions suivantes « Président, excellence, son éminence ». Ceci constitue une règle que tous les membres doivent impérativement respecter au risque d’être radié et par conséquent perdre tous les avantages fictifs qui viendraient du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, notamment (recrutement dans les grandes sociétés d’Etats et autres, attribution des marchés d’Etats, financement de projet etc…). Selon un membre actif de l’association que nous avons réussi à interroger, tous les membres sont tenus de s’acquitter d’une cotisation mensuelle de 4000frs tel que stipulé par l’article 21 de son règlement intérieur qui n’est que l’émanation de sa seule et unique volonté. Ceci après payement d’un droit d’adhésion de 5000frs pour certains et 10000frs pour d’autres. Tout cet argent serait destiné, selon ce membre, à justifier au PR, la bonne foi des membres de l’association dont il est le parrain et le président d’honneur.
    Même pour les réunions, tous les nouveaux membres étaient tenus d’apporter leur chaise plastique neuve. Mais une fois radié ou exclu, la chaise devenait la propriété de l’association. Et puisqu’il excluait les membres selon son humeur, à ce jour, il est devenu propriétaire de plusieurs dizaines de chaises plastiques qu’il n’a jamais acheté, lui-même.

    Atteinte à l’intégrité physique et viol des membres
    La plupart des membres principalement les filles qu’il faisait venir lui-même étaient violentées. « On s’est connus chez une amie commune à nous deux. Il m’a approché et m’a parlé de son association. Il m’a ensuite remis son numéro. Il m’a dit être l’ami personnel et conseiller spécial du chef de l’Etat et m’a même montré plusieurs photos de lui avec le Président de la République et plusieurs de nos ministres. 3 jours après, il m’a invité à une de leur réunion. Quelques jours après, alors que j’étais devenue membre de l’association, il m’a fait des avances. Je lui ai dit de me laisser du temps pour réfléchir », déclare une de ses victimes. Selon plusieurs sources, c’est de cette façon que la plupart des filles sont recrutées dans l’association. Les choix sont faits au gré de son goût en matière de femme ou de l’effet qu’une fille, lors d’une soirée ou d’une de ses sorties aurait eu sur lui. Pour mieux les appâter un véritable lavage de cerveau leur était servi. Ce lavage commence par la multitude de photos de lui et du PR qui décore sa terrasse. « Une manière de dire…Attention ici c’est la cour des grands ». La plupart des membres filles comme garçons, étudiants en formation ou en fin de formation pour la plupart étaient littéralement violentés pour un oui ou un non. « Il nous remettait les statuts et règlement intérieur qu’on devait lire et apprendre par cœur. Car dit-il l’ordre vient d’en haut. Allusion faite au chef de l’Etat togolais. Ceux qui n’y arrivaient pas étaient corrigés à coups de bâton, de chicotte ou de ceinture par lui-même ou par ses hommes de mains qu’il désigne par le nom « Sentinelles ». En effet, Papson Moutité aurait recruté des jeunes désœuvrés qu’il emploie pour ses basses besognes. Il les désigne par le vocable « sentinelles ». Ils sont présentés aux membres de l’association comme étant des militaires mis à sa disposition par le chef de l’Etat lui-même. Ainsi il multipliait de manœuvres pour terroriser systématiquement les membres. « Une fois j’étais à la maison quand mon patron m’a invité à venir urgemment le retrouver au siège, c’est-à-dire à la maison. Il me dit de porter une robe en venant. Arrivée, il était au salon. D’un seul coup et sans aucune conversation, il m’intima l’ordre de me déshabiller. Et ceci sur un ton extrêmement arrogant et violent. De peur d’être lynchée, j’ai exécuté. Il me tira vers sa chambre à coucher, passa du lubrifiant sur son sexe et me pénétra pendant que je coulais des larmes », déclara une victime, la gorge nouée. « Il te dit de considérer que c’est le chef de l’Etat qui faisait l’amour avec toi et par conséquent tu ne devrais le dire à personne, de peur de subir non seulement la méchanceté de ses sbires mais de perdre aussi les nombreux avantages qui s’offriraient à toi », déclare une autre fille, membre de Chan Mou. « Chaque fois, à la fin d’une réunion, Papson désigne parmi nous une fille qui se charge des travaux de la maison et passe la nuit au siège. Au moment où tu dors, il t’invite manu militari à venir faire l’amour avec lui. Quand tu résistes et hausse le ton, il te menace et te fait savoir qu’il a la même autorité que le Président de la République.

    Il sodomise quand ça l’enchante. Il n’a que cure de tes malaises ou blessures. Selon plusieurs témoignages dignes de foi, la plupart des filles de l’association auraient fait l’amour avec lui, parfois individuellement parfois à deux ou à 3 puisqu’il a de ses comprimés bizarres qu’il prend avant tout acte. Le tout filmé est filmé par ses portables. « Il ne se protège même pas. Il nous transmet des infections que nous traitons nous-mêmes. Il te menace, contrôle ton téléphone comme s’il était ton papa. Nous avions toutes peur de le dénoncer car il dit qu’il peut nous tuer, tuer nos parents sans être inquiété dans ce pays, car du fait de son statut d’ami personnel du chef de L’état, il est craint par plusieurs DG, ministres et officiers supérieurs de l’armée. Mêmes certaines mamans de nos amies ne sont pas à l’abri de ses menaces et violences. Maintenant trop c’est trop, j’en ai marre, c’est pourquoi j’ai pris le risque de porter plainte. Même si les soldats que le Président de la République à mis à sa disposition me tue, j’aurais rendu service à la société », témoigne une autre victime.
    Le 28 mars 2020, après une réunion au siège, suite à un petit malentendu, il a ordonné à ses sentinelles de me mettre à plat ventre et de m’administrer de bonne fessées. Ils ont exécuté et je me suis retrouvée avec des fesses enflées tachetées de sang. Puis il a retiré mon portable », renchérit t-elle.

    Trafic d’influence et escroquerie à haute dose !
    L’homme est connu par les patrons et gérants de discothèques, propriétaires de boutiques de prêt à porter comme étant un escroc de la pire espèce. Il est comparable à une peste pour la plupart des patrons de boites de nuits de la capitale. « J’étais dans ma discothèque une nuit, quand il a débarqué avec des amis et des filles pour dit-il venir passer du bon temps dans mon cadre. Tout content que j’étais de le voir, j’ai mobilisé une bonne partie de mon personnel qui était à leurs petits soins. Ils ont fait une consommation de plus de 400 mille, ce soir là. Bouteilles de vin, whisky, boissons, viande et autres. Au moment de payer l’addition, il simula un appel et me dit qu’il était urgemment invité à la présidence par le chef de l’Etat et qu’il devait me revenir le lendemain à la première heure, pour régler l’addition. Depuis il n’est plus revenu. Face à mes réclamations incessantes, il a commencé par me menacer vertement. Un jour, je reçois un appel d’un certain colonel qui menaça de fermer ma discothèque si je continuais par réclamer arbitrairement mon argent. C’est depuis ce jour que j’ai décidé d’abandonner et de confier tout à Dieu », témoigne un patron d’une discothèque bien connu à Lomé.

    « Il me doit beaucoup d’argent pour des costumes qu’il est venu prendre pour lui et pour soi-disant des ministres et DG qu’il serait entrain de convaincre pour devenir mes clients. Je n’ai vu que du vent. Je ne sais même plus combien il me doit. Mais c’est beaucoup d’argent. Moi je ne suis pas togolais et je ne veux pas de problèmes », ironise un propriétaire de prêt à porter. Tout comme ces deux particuliers, plusieurs ont été victimes d’escroquerie de la part du chantre Moutité. Hormis ces hommes d’affaires, plusieurs Directeurs de sociétés d’Etat ou privées sont aussi passés à la casserole. Pour ces événements qu’il organise habituellement notamment « Noel pour enfants » la plupart des produits mis à sa disposition par les sociétés sont, d’après plusieurs sources stockés, dans un magasin de sa résidence. Ce n’est qu’une infirme partie qui serait distribuée au public ou aux enfants comme convenu avec les partenaires. Les sociétés Dodo Cosmétique et Ets Mawunyon en ont fait les frais.

    Appel pressant
    C’est inadmissible que des sociétés d’Etats décaissent des sommes astronomiques pour financer des projets fantômes d’un individu comme Papson qui terrorise les jeunes et la population en plus pour des projets qui ne sont d’aucune utilité pour notre pays. Il serait beaucoup plus juste d’affecter ces budgets pour encourager d’autres jeunes sérieux, de bonne moralité et travailleurs dont les projets apportent un plus à notre pays.
    Au regard de tout ceci, le garde des sceaux, Pius Agbetomey, et tout l’appareil judiciaire doivent tout mettre en œuvre pour que la procédure aille à son terme afin que Papson et ses hommes de mains subissent la rigueur de la loi.

    Les associations de défense des droits de femmes et des droits de l’homme doivent également converger leur forces pour mettre hors d’état de nuire Papson et ses subordonnés afin que justice soit rendue à toutes ces filles et leurs familles. A suivre…

    Kel Hamid Lorenzo