L’ancien Premier ministre du Togo et candidat à l’élection présidentielle du 22 février dernier est sur le point de voir son immunité parlementaire levée par l’Assemblée nationale.
Plusieurs actes posés par ce dernier depuis le début du processus électoral jusqu’à ce jour lui valent des déboires judiciaires. Son mentor, monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, s’agite. Mais pourquoi ? A-t-il oublié que l’on moissonne ce que l’on a semé ?
Depuis la nuit du mardi 10 mars dernier, l’on assiste à une agitation peu ordinaire dans le camp de la dynamique Kpodzro. La sérénité aurait-elle quitté la barque ? « Le président démocratiquement élu » et son équipe commenceraient-ils à douter de leur victoire ? En tout cas, le procureur de la République ne semble pas vouloir le ménager.
Une note envoyée à l’Assemblée nationale par ce dernier exige la levée de son immunité parlementaire afin que l’on puisse l’écouter. Il fallait s’y attendre. En effet, dès le démarrage du processus électoral, le candidat Kodjo avec le soutien de monseigneur Kpodzro s’est approprié les symboles de la République alors même qu’il n’était pas élu. Premièrement, lors d’une messe célébrée à la paroisse saint Kizito de Tokoin-Doumassesse pour l’investir, le prélat lui a remis le drapeau togolais.
Un acte considéré comme une provocation par le camp en face. Agbéyomé Kodjo s’est aussi adressé aux forces de défense et de sécurité. Ce qu’il fait à nouveau après s’être autoproclamé président élu au soir du 22 février. Il a continué dans ses dérives en nommant un Premier ministre à travers la prise d’un décret et la mise en place d’un gouvernement.
Lui-même et son Premier ministre illégal se sont adressés aux forces de défense et de sécurité en quête de leur soutien. Une façon de pousser des éléments des FDS à la mutinerie ? C’est visiblement l’objectif. De plus, le candidat malheureux du MPDD a créé une page officielle bis de la présidence de la République.
Dans aucun état ces actes illégaux ne peuvent être acceptés. Il s’agit tout simplement de la rébellion, la voie vers l’anarchie. Alors, si la justice décide de s’occuper de l’affaire en exigeant la levée de l’immunité parlementaire du député, pourquoi monseigneur Kpodzro s’agite-t-il ? En encourageant son candidat sur cette voie, il fallait qu’il pense aux conséquences.
D’ailleurs, ce dernier a affirmé ne pas avoir peur de la prison, car étant un habitué de ce milieu. Alors pourquoi l’on s’agitet-on ? Qu’ils laissent la commission parlementaire aller au bout de son travail et chacun appréciera ses conclusions.
Ce qui est certain, c’est que vu tout ce que l’on lui reproche avec des preuves à l’appui, il sera difficile pour le « président » raté de s’en sortir.
Togo Matin No 749
Source : Togoweb.net