Bien qu’ayant quitté le Comité d’Action de Renouveau (CAR) pour créer les Forces Démocratiques pour la République (FDR), Dodji Apévon et ses soutiens font toujours peur à Yawovi Agboyibo et ses hommes de l’ombre. Dans ce que l’on peut appeler « interview vérité » accordée à L’Indépendant Express, Apévon Dodji répond à son ancien mentor sans détour.
La crise créée et entretenue par Yawovi Agboyibo au Comité d’Action pour le Renouveau a pris fin avec son retour aux affaires. Malgré le départ des dissidents, qui ont aujourd’hui leur propre parti, les FDR, le « président-fondateur » continue de raviver la tension entre lui et son ancien disciple.
« … Nous n’allons pas nous attarder sur ces enfantillages car personne ne dispose d’une marque déposée sur un réseau donné », assène Dodji Apévon, avant de préciser : « Tout Togolais soucieux du devenir de notre pays, doit en avoir marre des manipulations, des calculs politiciens sans fin, des mensonges de tous genres, de la personnalisation outrancière de la lutte politique, de la provocation inacceptable de certains qui se font passer pour des messies sans lesquels le Togo n’a point d’avenir, comme si même mort, on irait les déterrer pour demander à leurs reliques de nous indiquer ce qu’il y a lieu de faire ».
En clair, ajoute-t-il, « la haine viscérale exprimée avec autant d’énergie sur les médias… montre que notre départ fait réellement mal ». Dans cet entretien, le président des FDR n’est pas du tout allé de main morte pour tancer le « Bélier noir aux idées obscures », comme le décrit nos confrères du journal L’Alternative.
En ce qui concerne les dernières gesticulations de l’homme à tout faire de Yawovi Agboyibo, Jean Kissi, il le renvoie à la Charte des partis politiques de 1991 qui n’oblige un membre démissionnaire d’un parti politique à le signifier par écrit.
L’exemple le plus illustratif est celui de l’ancien Premier ministre qui a quitté le Rassemblement du peuple togolais (RPT) pour fonder ensuite ce qui s’appelle aujourd’hui le parti des déshérités.
Sur le volet le rapprochement vers l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ou CAP 2015, Dodji Apévon explique qu’ils sont suffisamment responsables pour savoir ce qui est bon pour arracher l’alternance.
AH.
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