Discours de Faure Gnassingbé le 27 avril

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Le discours du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à l’occasion de la célébration des 57 ans de l’indépendance du Togo. Le discours a été prononcé hier.

Togolais, Togolaises,
Mes chers compatriotes,

A l’occasion de la célébration de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, je vous invite, à donner à ce 57ème anniversaire, sa pleine signification.

En effet, évoquer le fait fondateur de notre indépendance simplement pour s’en réjouir, réduirait son ampleur et toute sa signification.

En faisant mémoire de ces pages de notre histoire, nous devons nous souvenir que cette conquête est avant tout l’aboutissement de l’effort et du sacrifice de toute une génération de compatriotes : agriculteurs, commerçants, employés et intellectuels réputés dans toute la sous-région qui ont été la fierté et l’honneur de notre peuple, dans la période difficile qui a précédé notre indépendance.

Nous devons leur rendre un hommage mérité car ce sont eux, les vrais bâtisseurs de notre souveraineté. Leur dévouement à la cause nationale doit être source d’inspiration pour les générations suivantes.

Nous devons renouveler, à notre tour, cette volonté de bâtir une nation forte et prospère. Il est important qu’à leur image les jeunes, hommes et femmes, ainsi que toutes les forces vives de la nation participent aux efforts que requiert le progrès social et économique, au bénéfice de tous.

Car c’est ainsi que l’on peut définir le véritable patriotisme : celui qui, loin des considérations partisanes, construira, dans un élan partagé, un nouveau destin à notre nation. Nous devons désormais faire face à de nouveaux défis.

Notre pays, mes chers compatriotes, ne peut rester à l’écart des changements qui agitent le monde.

Notre adaptation devra, en premier lieu, se traduire par l’amélioration de nos performances tant au niveau des institutions que de notre capacité à réaliser une véritable inclusion économique et sociale.

Nous franchirons cette nouvelle étape en libérant les énergies et l’immense potentiel de nos compatriotes dans l’ensemble du pays. Par l’implication d’un plus grand nombre de citoyens dans l’exercice des responsabilités locales, nous favoriserons, en particulier, la participation des jeunes et des femmes dans les régions et communes.

Unis par l’attachement à la patrie, animés d’une volonté commune et héritiers de la vision des héros de l’indépendance, ils seront les artisans de la réussite nationale.

Toutefois, chers compatriotes, cette réussite est au prix d’un renforcement du civisme et de la solidarité.

A cet égard je voudrais souligner, avec force, la nécessité de préserver en toute circonstances la paix civile sociale dans notre pays.

Elle demeure la condition indispensable à la poursuite d’une volonté de progrès social.

Nous nous sommes dotés de structures de concertation qui doivent favoriser des solutions constructives face aux difficultés qui peuvent apparaître dans le fonctionnement de notre démocratie.

Lorsque surviennent des désaccords, il est nécessaire que toutes les voies du dialogue soient recherchées. Il est important que les citoyens puissent trouver chez leurs interlocuteurs investis de responsabilités l’attention et la disponibilité indispensables à la réduction des tensions. Il ne s’agit pas ici uniquement de la puissance publique : le milieu associatif et traditionnel, la société civile ainsi que les groupes sociaux, sont tous concernés par la quête constante de l’apaisement et la sauvegarde de l’intérêt général.

Il faut le reconnaître, notre société, comme tant d’autres, est traversée par des tentations de remise en cause des valeurs traditionnelles de morale collective et individuelle que notre culture nous enseigne et qui nous sont chères.

Seuls le patriotisme et l’unité nationale permettront de sauvegarder le respect mutuel et le comportement citoyen. Il ne faut jamais perdre de vue que chacun d’entre nous a sa part de responsabilité dans le bonheur de tous.

Cette approche collective qu’il faut promouvoir, nous conduit de surcroit, à préserver en toutes circonstances la souveraineté de notre nation. Elle s’accommode parfaitement avec les relations solidaires que nous entretenons avec les pays frères africains.

Elle se renforce avec la prise en compte des dangers qui menacent notre sécurité commune. Notre nation a payé le lourd prix du sacrifice de ses enfants dans cette lutte contre la barbarie.

Cette solidarité, dans ses aspects plus heureux, nous permet de consolider la cohésion de nos organisations régionales pour une politique concertée de nos investissements et l’intégration de nos marchés.

Au niveau intercontinental cet esprit d’indépendance qui nous anime nous a permis de nouer des relations fructueuses dans le cadre desquelles nous gagnons, chaque jour un peu plus, le respect de nos partenaires.

Notre politique d’ouverture, le professionnalisme de notre secteur privé sont des facteurs propres à encourager la venue de tous ceux qui souhaitent participer à notre développement dans le respect de nos règles.

Notre position sur la scène internationale, il faut le souligner est principalement le fruit de la sagesse de notre peuple qui a choisi le développement dans la paix et l’unité.

Toutefois, ces valeurs essentielles ne pourront se pérenniser sans satisfaire à une triple exigence : préserver nos acquis démocratiques, assurer la sécurité de notre peuple et veiller à l’intégrité de notre territoire national.

En ce 57ème anniversaire de notre accession à l’indépendance, je tiens donc, à nous convier, tous ensemble, à faire revivre et redonner chaque jour tout son sens à cette richesse acquise de haute lutte.

J’encourage nos forces de défense et de sécurité, qui accomplissent leur devoir dans des conditions parfois difficiles. Elles sont tout à la fois notre fierté et notre rempart. Je les invite à maintenir la discipline, le sens du dévouement et la culture de l’esprit républicain dans l’exercice de leur mission.

Bonne fête de l’indépendance et que Dieu bénisse notre cher Togo.

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