Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
La pause de 30 jours aura servi à quelque chose. C’est du moins les propos qui ont suivi le soupir d’un observateur avisé, après avoir écouté le point des travaux de ce 23 mars par les collaborateurs du facilitateur Ghanéen.
Dans ce point aux lignes diplomatiquement écrits, on peut lire entre les mots, des ententes auxquelles les protagonistes sont convenus à savoir l’évolution du pourcentage d’exécution des mesures d’apaisement, les conditions du retour de la constitution de 1992 et le sort qui sera réservé à Faure Gnassingbé, au sortir de ce dialogue attendu pour régler définitivement la longue crise sociopolitique que traverse le Togo.
Selon les confidences recueillies en toute discrétion à l’issue des travaux, il ressort l’acceptation tacite du retour de la Constitution de 1992 par le RPT/UNIR qui pose la problématique de la candidature de Faure Gnassingbé en 2020.
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Comme d’habitude, la coalition des 14 représentée par une forte délégation de 10 membres est restée intraitable sur la question de la candidature de Faure Gnassingbé en 2020. Si concession il y a à faire, la coalition pense que l’avenir de Faure Gnassingbé en tant que président de la République du Togo devra plutôt tourner en faveur d’une transition où de sérieux gardes fous devraient être posés pour éviter que ce dernier et son régime ne fassent volteface pour supplanter la transition comme ce fut déjà le cas avec feu Général Gnassingbé Eyadema.
Position difficile à admettre par le RPT/UNIR qui bat les ailes d’existence entre la menace de la coalition de reprendre les manifestations publiques au cas où, la pression communautaire et internationale et l’intransigeance de la Coalition des 14 partis de l’opposition. Ainsi, les sympathisants de Tchalévi simple ( Faure Gnassingbé ) ont sollicité du facilitateur, une pause pour rendre compte à qui de droit.
Si le facilitateur a accepté cette suspension, instruction est donnée par celui-ci pour que les travaux reprennent très vite, le temps pour lui de poursuivre les consultations avec les deux camps pour en finir vite avec cette crise qui n’a que trop duré.
Le peuple est debout dehors et attend que le décès du règne sans fin des Gnassingbé soit prononcé et que l’alternance tant attendue et pour lequel de milliers de Togolais ont été assassinés, soit une réalité au Togo.
Doit-on applaudir ou rester concentrer pour voir le loup au sol avant de jubiler ? C’est le wait and see.
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