Dialogue et mesures d’apaisement : L’opposition déçue du bilan ?

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Au total, 41 personnes ont été libérées le 20 février dernier dont 35 arrêtées dans le cadre des manifestations publiques et 6 emprisonnées sans procès depuis 5 ans dans le cadre des incendies des grands marchés de Lomé et Kara. Le bilan est donc loin de la plateforme posée par l’opposition et devant compter pour les mesures d’apaisement en prélude au dialogue.

Et pourtant, le gouvernement lui-même avait promis la libération de 45 personnes, selon le communiqué de la facilitation au soir du 19 février.

A quoi se résument les revendications de l’opposition ?

« La levée de l’immunité du Député Targone, la restitution de son passeport, la levée de l’état de siège de fait des villes de Sokodé, Bafilo, Mango, l’effectivité du droit de manifester sur toute l’étendue du territoire national, une procédure concrète assortie de calendrier pour le retour des exilés et des déplacés et l’arrêt des persécutions, arrestations, poursuites et violences à l’encontre des militants et dirigeants de l’opposition », a dressé l’opposition dans un communiqué sans oublier que des 102 personnes dont elle réclame la remise en liberté, il en reste encore 61 derrière les barreaux.

« Nous estimons que l’opposition doit aussi se comporter de cette manière et travailler pour que les conditions soient parfaites pour que nous soyons autour d’une table et discuter en bonne et due forme », arguait début février Gilbert Bawara au sujet de personnes privées de leur liberté d’une façon arbitraire comme le confirme l’avocat Dodji Apévon .

La justice complètement instrumentalisée

«(…) Je suis avocat et j’ai assisté à un certain nombre de procès. Et si vous voyez les conditions dans lesquelles les juges condamnent ces gens-là, mais c’est dire que nous ne sommes plus dans un pays. Nous sommes dans quelque chose de bizarre où chacun participe à sa manière, pourvue qu’il tire son épingle du jeu. Lorsqu’on a aujourd’hui une justice totalement instrumentalisée, on n’est plus dans un Etat de droit… », Dixit Me Dodji Apévon

C’est donc dans cette logique que le régime a entamé d’autres exactions à Kparatao (à 5km de Sokodé dans le village natal de l’opposant Tikpi Atchadam) la nuit du 24 et 25 février.

« La coalition de l’opposition prend acte de cette violation des termes du dialogue » tout en prenant l’opinion à témoin, selon les propos tenus au cours de la conférence de presse ce matin.

La coalition réclame fermement la satisfaction complète des mesures d’apaisement.

A. Lemou

Source : www.icilome.com