Le dimanche 22 juillet 2019, des éléments de la police nationale ont abattu deux braqueurs. Au lieu que cette action rassure les populations, elle suscite plutôt des questionnements. Trois jours après les faits, la police tarde apporter les réponses.
C’est un détachement du Groupe d’intervention de la Police nationale (GIPN) qui a mené l’opération. Les malfrats, à en croire la police, venaient de braquer un citoyen qui sortait de la banque au niveau du quartier Cassablanca. Ils avaient emporté une importante somme d’argent. Un pistolet de fabrication artisanale avec une munition de 12mm et 2 machettes dont l’une dissimulée sous le siège de la moto ont été retrouvés aux côtés des deux corps sans vie. Un des malfrats, nommé « cimetière » serait bien connu des services de la police. « Il (Ndlr, le nommé Cimetière) avait opéré avec des complices venus du Ghana. Une surveillance a été mise en place autour de ce dernier, afin de suivre ses activités. C’est ainsi que dans la nuit du 27 au 28 juillet 2019, un malfrat résident au Ghana a rejoint le sieur nommé cimetière dans un ghetto à Katanga, ils ont consommé de la drogue, planifié une nouvelle opération avant de se mettre sur une moto de marque Apsonic non immatriculée », a indiqué le Commissaire, Tassa Agba.
Selon, la police ce duo de malfrat s’apprêtait à commettre un autre forfait. « Ayant constaté qu’il s’agissait des agents et voulant s’échapper, le nommé cimetière en couple sur la moto et armé d’un pistolet de fabrication artisanale, a ouvert le feu en leur direction. Les agents ont immédiatement riposté les atteignant mortellement », a précisé le Commissaire de Police.
Depuis, cette affaire pose moult questionnements auxquels malheureusement la police peine à trouver les réponses. En effet, selon la police le nommé « Cimetière » aurait commis un autre braquage quelques heures plutôt. Mais curieusement, aucune information n’a été donnée sur ce braquage et la somme emportée. Ainsi, on n’a aucune idée du butin qu’auraient emporté les braqueurs. Curieusement, depuis la résurgence des braquages à Lomé, la somme emportée a été toujours communiquée. Alors pourquoi cette fois la somme n’a pas été révélée ? Les circonstances de ce braquage restent floues.
Selon les informations, la police aurait retrouvé une somme d’argent dans la chambre de l’un des malfrats. Curieusement, la police n’a pas communiqué la somme retrouvée. Là aussi, rien n’atteste que cet argent provient d’un braquage.
Autant d’éléments qui suscitent des interrogations. Aussi, si cette opération avait-elle pour objectif d’envoyer un message aux malfrats, c’est raté. En effet, les citoyens grâce notamment à la force des réseaux sociaux au travers des images s’aperçoivent que « les vrais braqueurs utilisent des armes bien connues », a laissé entendre un habitant de Ségbé, une localité frontalière avec le Ghana. « Les braqueurs qui ont opérés ces derniers utilisent des kalaches. Ce n’est pas avec un pistolet artisanal et des machettes », a fait remarquer cet agent de sécurité.
Selon la Police, les investigations se poursuivent pour mettre la main sur le reste de la bande de ces braqueurs qui opèrent à Lomé et ses environs depuis quelque temps. Pour l’instant, ces questionnements restent en suspens.
Pour rappel, a en croire les chiffres publiés par le ministère de la sécurité depuis juillet, 40 cas de braquages ayant occasionné 04 morts, 18 blessés et une somme totale de 142 millions FCFA emportée. Le bilan fait également état de 32 vols à main armée dont 04 déjoués, mais qui ont causé tout de même 06 blessés et 4 millions FCFA dérobés.
Source : www.icilome.com