Des réjouissances populaires pour contrecarrer la mobilisation ?

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A la coalition des 14 partis de l’opposition, le projet de maintenir la grogne de la rue même en période des fêtes de fin d’année n’était pas un secret. La date vient même d’être annoncée : les 27,28 et 30 Décembre. Cependant, un bloc d’associations dénonce l’infatigabilité de l’opposition et appellent à des mouvements de réjouissance populaire pendant les mêmes périodes.

«C’est méchant et antipatriotique que des responsables politiques ne puissent pas observer une trêve pour permettre à leurs concitoyens de passer au moins ces fêtes de fin d’années en toute tranquillité dans leurs familles. Ils abondent les réseaux sociaux des messages pour les inquiéter », dénonce un des leaders de ce bloc composé du Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD), le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Mouvement des Jeunes pour la Paix (MJP) et d’autres associations affiliées, le tout tagué d’être en service commandé pour le régime de Faure Gnassingbé.

La mission de ces associations ne surprend personne quand on connaît la motivation de ceux qui les animent.

« Déjà, nos sœurs du secteur du commerce et des affaires se plaignent des impacts négatifs des manifestations sur leurs rendements. Mais ils cherchent à tout prix à paralyser le pays sur tous les plans », poursuivent-ils dans leur argumentaire, avant d’inviter la population à se mobiliser pour les 24, 25 et 31 Décembre 2017 et le 1er Janvier 2018, dates auxquelles ce mouvement organisera tant dans les grands quartiers de Lomé que dans ceux des villes de l’intérieur du pays, des événements de réjouissances populaires.

Avec quoi invite-t-on les gens à fêter ? Même le Chef de l’Etat a reconnu dans sa récente interview que la pauvreté sévit encore.

« Nous sommes dans la rue parce que nous estimons que ces personnes qui nous gouvernent depuis 50 ans, doivent partir et avec eux, la misère qui sévit. C’est une lutte pénible certes, mais «à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire» », nous confie un jeune militant du parti FDR, parti membre de la coalition des 14.

« Ceux qui ont les moyens de fêter peuvent fêter et se réjouir, cela n’entame en rien le programme de lutte des forces démocratiques pour les 27,28 et 30 décembre prochains », rajoute un responsable politique de l’opposition.

Une autre question pour ces associations qui ont l’air de se préoccuper du sort des commerçants et commerçantes togolais : qu’ont-ils fait pour les victimes des incendies des grands marchés de Lomé et Kara, un crime qui fait bientôt 5 ans ?

A. Lemou

Source : www.icilome.com