En conférence de presse ce mercredi à Lomé le Mouvement En Aucun Cas de Foly Satchivi et ses partenaires se sont laissés aller à une analyse de situation des propos du président français Emmanuel Macron en visite en début de ce mois de Juillet au Nigeria où il a échangé avec le président Mahamadu Buhari.
« »Le statu quo n’est plus possible au Togo » », c’est bien là entre autres propos du président français qui amène le mouvement à « »s’interroger sur ce que Macron entend par statu quo dans la mesure où, les parties campent sur leur position » ». « »Est-ce une façon de demander à l’opposition d’accepter les réformes à minima et aller aux élections afin de perpétué le cycle élection, contestation, dialogue ou une manière de demander implicitement au pouvoir en place d’accéder aux revendications populaires ? » »
Aussi, le mouvement ne se reconnait pas dans ces propos de Macron qui visiblement dans sa suite condition implicitement la résolution de la crise togolaise avec une réélection de Mahamadu Buhari à la tête du Nigeria. Foly Satchivi et les siens s’inscrivent donc en faux contre le président français qui indiquait, « »le président BUHARI entre en campagne bientôt. Il aura à jouer après un rôle déterminant » », vu que ça laisse sous entendre que « » la crise politique Togolaise ne sera véritablement résolue qu’après les élections présidentielles au Nigéria ou pour être bref après la réelection du Président BUHARI. Or, l’on sait que c’est en février 2019 qu’auront lieu les élections présidentielles au Nigéria. Ce qui voudra donc dire, si l’on suit correctement la logique du président Français Emmanuel MACRON que la crise Togolaise peut encore attendre sept (7) mois, puisque nous sommes en juillet 2018. Secundo, que c’est après les élections présidentielles de février 2019 que celui-ci pourra jouer un » rôle déterminant « » ».
En tout cas, pour Satchivi et ses compères de lutte, ce sont des « »propos ambigus et très flous » ».
En tout cas, le Mouvement s’en résoud à reconnaitre que « »la solution à nos problèmes ne viendra que de nous » » et donc qu’ « »avec ou sans eux (les partenaires du Togo et la Communauté internationale, ndlr), nous devons libérer notre peuple » ». Il organise dès lors un colloque international le 18 Juillet prochain autour du thème : « »L’histoire politique du Togo d’août 2017 à ce jour : Quelles stratégies pour une alternance crédible et pacifique ? » » et qui connaitra la participation d’éminentes personnalités extérieures, à l’instar du Prof. Victor TOKPANOU, des responsables du Balai Citoyen et du Parti Communiste du Bénin.
Et portant toujours dans le coeur les Togolais interpellés le 24 Mai 2018 au Gabon alors qu’ils manifestaient lors d’une visite de Faure Gnassingbé, le Mouvement En Aucun Cas appelle « »la diaspora Togolaise à s’organiser pour manifester devant les ambassades du Gabon de leurs pays d’accueil, devant le siège de l’Union Européenne, de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de la CEEAC, des médias Internationaux les 20 et 21 Juillet 2018″ ». Et la libération de ces compatriotes, « »sera fonction donc de notre mobilisation » », s’en convainc-t-on.
Ils disent venir en appoint à la position de la C14, et soutiennent pleinement toute démarche qui vise à intensifier les manifestations publiques au Togo, surtout dans les localités de Sokodé, Bafilo et Mango, interdites depuis plusieurs mois déjà à des manifestations pour des prétextes d’armes disparues.
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Source : telegramme228.com