Des OSC dénoncent la multiplication des carrières sauvages

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Au moment où les questions environnementales préoccupent au plus haut point les États du monde entier, qui montrent leur engagement à travers des actions concrètes, l’on note malheureusement une démission par endroits du gouvernement togolais face aux actes inciviques de dégradation de l’environnement au Togo.

En conférence de presse ce mardi à Lomé, des responsables d’organisations de la société civile, soucieux de l’avenir écologique du pays, tirent la sonnette d’alarme et dénoncent avec véhémence la multiplication anarchique des carrières d’exploitation de sable continental, qui foisonnent dans le pays sans aucune autorisation légale. Au passage, ils demandent aux autorités togolaises d’appliquer la loi en vigueur et fermer sans aucune forme de procès ces carrières sauvages.

Le phénomène de carrières sauvages prend une proportion inquiétante. Malgré les arrêtés ministériels interdisant la création illégale de ces carrières au Togo, dans les quartiers périphériques de Lomé et à l’intérieur du pays, c’est le désordre total. Les carrières sauvages poussent telles des champignons.

Une enquête de ces OSC dans la zone côtière Est, notamment sur les sites sauvages de Nimagna, Dévikinmé et Alogavi dans la préfecture des Lacs, montre des images poignantes de grave atteinte à la santé de l’environnement et des populations.

Selon Espoir Amévi Dodji Koudjodji, président du mouvement NOUVEAU CITOYEN, ces trois carrières ayant fait l’objet de ladite enquête sont caractérisées par de grosses fosses creusées au beau milieu des constructions, lesquelles sont devenues des lacs artificiels remplis de moustiques et parfois même d’ordures ménagères après exploitation du site.

« Le risque de noyades et d’épidémies devient de plus en plus évident dans cette zone déjà sensible, prise en étau entre la mer avançant à grands pas et le Lac Togo », peut-on lire dans la déclaration liminaire de ces 8 Organisations de la société civile.

Épris de la santé de l’environnement, ces 8 Osc dénoncent le silence complice des autorités compétentes, notamment les services des mines et de l’environnement, lesquels pour des intérêts obscurs, laissent ces carrières se multiplier sans chercher à arrêter le drame.

Comptant sur l’engagement du gouvernement, elles interpellent vivement les institutions concernées, notamment le ministère des Mines, le ministère de l’Environnement ainsi que l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement à se pencher sérieusement et d’urgence sur cette menace sanitaire et environnementale afin d’éviter le pire.

« Au cas où les autorités togolaises feront la sourde oreille à nos interpellations, nous allons passer à la vitesse supérieure » a menacé Dosseh Sohey, président du Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH).

Le mouvement Nouveau Citoyen, le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH), l’association Novation Internationale, l’association Solidarité Planétaire (branche Togo), l’association Convergence de lutte pour la terre, l’ONG Maison des Droits de l’Enfant sont, entre autres, les organisations de la société civile qui dénoncent ce phénomène au Togo.

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