Un tiers de la population est confronté à la crise alimentaire au Zimbabwe, selon l’ONU.
Plus de cinq millions de Zimbabwéens, soit environ un tiers de la population, ont besoin d’une aide alimentaire, et nombre d’entre eux sont sur le point de mourir de faim, indique l’ONU.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un appel de 331 millions de dollars US pour aider le pays à faire face aux effets de la sécheresse, d’un cyclone et d’une crise économique.
David Beasley, chef du PAM, a déclaré que beaucoup d’entre eux étaient « en situation d’urgence…menacé par la famine ».
Autrefois considéré comme le grenier régional, le Zimbabwe fait face à de nombreuses difficultés socio-économiques.
Les récentes récoltes ont été durement touchées par la sécheresse et le prix des denrées alimentaires a fortement augmenté.
Les bas niveaux d’eau ont également touché la principale centrale hydroélectrique de Kariba, provoquant des coupures de courant dans tout le pays.
Le pays est également confronté à une crise financière et a réintroduit le dollar zimbabwéen une décennie après son abandon en pleine inflation galopante.
En lançant l’appel mardi, M. Beasley a déclaré qu’environ 2,5 millions de personnes étaient sur le point de mourir de faim.
« Nous parlons de gens vraiment menacés par la famine si nous ne sommes pas là pour les aider », a-t-il dit.
« Nous sommes confrontés à une sécheresse sans précédent depuis longtemps. »
Les problèmes du Zimbabwe ont été exacerbés lorsque le cyclone Idai a balayé la région plus tôt cette année.
L’énorme tempête tropicale, qui a également frappé certaines parties du Malawi et du Mozambique, a touché 570.000 Zimbabwéens et laissé des dizaines de milliers d’entre eux sans abri.
La semaine dernière, le ministre des Finances, Mthuli Ncube, a déclaré que le gouvernement avait fourni du grain à 757.000 foyers depuis janvier, dans les zones rurales et urbaines.
Et mardi, le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé au dirigeant de longue date Robert Mugabe en novembre 2017, a déclaré la sécheresse comme catastrophe nationale.
L’ONU avait déjà lancé un appel de 294 millions de dollars pour le Zimbabwe, mais affirme qu’il a maintenant besoin d’un financement plus important car l’impact de la sécheresse s’est étendu.
Source : www.cameroonweb.com