Des maires réduits à signer des actes de naissance, célébrer des mariages…

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Des maires réduits à signer des actes de naissance, célébrer des mariages…

Avec la création du District Autonome du grand Lomé, les maires des préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe voient leurs attributions totalement rognées, vidées de leur quintessence.

Jean-Pierre Fabre, maire de la commune du Golfe 4 d’Amoutivé et ses homologues des préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe n’ont plus véritablement de pouvoir de décision. Le District Autonome du grand Lomé créé à travers l’adoption d’un projet de loi du gouvernement concentre tout.

Le nouveau texte détaille que le District Autonome du Grand Lomé est une collectivité territoriale particulière dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est également une instance qui a pour rôle d’exécuter des actions propres à la capitale : aménagement, entretien et fonctionnalité. Ces compétentes, précise un communiqué du gouvernement, « vont au-delà des compétences des communes ».

En réalité, les maires du grand Lomé ne pourraient pas gérer par exemple les grands marchés d’Adawlato, de Hédjranawoé, le stade de Kégué, le stade omnisport (municipal) de Lomé, le port de pêche de Lomé, le lycée de Tokoin, le Lycée d’enseignement technique et professionnel (LETP) d’Adidogomé, l’Université de Lomé, la plage de Lomé, la gare routière d’Agbalepedo, le Palais des Congrès, entre autres, selon certaines sources.

En l’espèce, ils devront se contenter de gérer les marchés périphériques comme ceux de Bè, d’Akodessewa, etc., célébrer les mariages et délivrer les actes d’Etat-civil.

Ce qui fait dire à certains que le gouvernement a organisé les élections locales qui devraient donner un coup d’accélérateur à la décentralisation, mais au même moment, il centralise tout.

A.H.

Source : www.icilome.com