Pour cet acteur de la société civile togolaise, la date du 20 décembre 2018 ne saurait convenir pour organiser des élections crédibles et transparentes. « Si on veut que les élections soient vraiment propres, c’est en avril (2019, ndlr) parce que pour refaire le fichier électoral, il faut six mois », confiait-il dans une interview accordée aux confrères la radio Canal Fm.
Pour le gouvernement et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les législatives doivent impérativement se tenir à la date du 20 décembre tel que proposé par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans sa feuille de route pour une sortie de crise au Togo. L’avocat Zeus Ajavon trouve que la mise en place d’un nouveau fichier électoral est la seule condition pour avoir des élections dignes de foi. Par conséquent, « ce n’est pas un mois ni deux mois. Ce n’est pas ce qu’on est en train de préparer-là, il faut six mois plein. C’est après que le fichier a été nettoyé qu’on peut commencer à programmer les élections », précise-t-il.
En revanche, si la CENI poursuit ses activités et que les élections sont organisées dans les conditions actuelles, la crise sociopolitique ne serait pas résolue. « Le Togo va s’enfoncer encore plus. Est-ce que c’est cela que nous voulons ? Non », interroge Me Zeus Ajavon.
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