Certains étudiants de l’Université de Lomé, pour manifester leur ras-le-bol suite à l’interpellation d’une dizaine de leurs collègues, ont arrosé les amphithéâtres des excréments humains, pour empêcher le déroulement des examens qui devraient avoir lieu ce mardi, a constaté un reporter de l’Agence Afreepress.
Les étudiants contestataires pour mener leurs opérations, malgré la présence des forces de l’ordre et de sécurité dans l’enceinte du campus, ont ciblé trois amphithéâtres (amphi 600, amphi 20 ans) et l’agora FASEG (Faculté des sciences économiques et de gestion).
«C’est scandaleux que nos collègues en soient arrivés là, c’est même une honte pour nous », a vivement condamné Mlle Josiane, étudiante en 1er semestre de sociologie arrivée en salle pour composer et qui a rebroussé chemin suite aux odeurs nauséabondes.
« Quand une situation dépasse l’entendement, l’on est prêt à tout, même déféquer n’importe où», a soulevé un autre étudiant avant de s’indigner lui aussi sur comment ses collègues sont arrivés à répandre les excréments partout dans ces trois amphis.
Suite à cette situation qualifiée «d’atroce » par certains, les examens ont été suspendus dans la matinée. Aussitôt après ce constat « accablant », les femmes de ménages ont passé au nettoyage complet des déchets en désodorisant tous les amphis.
Ces dernières n’ont pas caché leur colère face à l’attitude posée par cette relève. L’acte a suscité une indignation totale aussi bien de la part des étudiants que des parents qui n’en reviennent pas sur les motivations.
Pour rappel, les affrontements entre étudiants et les forces de l’ordre le jeudi passé, on conduit à l’arrestation d’une dizaine d’étudiants, dont le président du mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET), déféré à la prison civile de Lomé depuis ce matin.
Bernadette A.
Source : www.icilome.com