Dernière minute: ça va mal pour Fabre et l’ANC

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L’Alliance nationale pour le changement de Jean-Pierre Fabre est-elle sur le point de vivre la première crise majeure de son existence ? Une fédération du parti à l’étranger vient de saisir les premiers responsables à travers une correspondance sur les nouvelles orientations adoptées.

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Elle ne semble pas du tout d’accord avec les récentes résolutions prises lors d’un Conseil national. À quoi doit-on s’attendre dans les jours, semaines et mois à venir pour l’ANC ? Sortie affaiblie de la récente élection présidentielle du 22 février 2020, l’ANC continue de se chercher. À la suite d’un Conseil national organisé en fin d’année dernière, le parti a décidé de revoir certaines de ses positions qui ne l’ont pas du tout favorisé sur la scène politique nationale.

Les membres d’une fédération européenne du parti rejettent tout simplement la nouvelle posture du parti qui met désormais le dialogue en avant. Pour revenir sur la présidentielle de 2020, ces membres de l’ANC refusent d’admettre que l’Unir puisse dépasser leur parti au point où un communiqué signé à l’époque par le vice-président Patrick Lawson, puisse reconnaitre que « les candidats du MPDD et d’Unir sont en tête ».

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Les contestataires n’acceptent pas du tout la participation de leur parti aux discussions au sein de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). « Nous sommes surpris qu’après l’épisode 2017-2018, l’ANC puisse encore accorder la moindre crédibilité au régime RPT/Unir au point de vouloir engager des discussions avec ce dernier. Combien de discussions, dialogues  et autres concertations nous faut-il avant de comprendre une fois pour de bon, que nous faisons face à une dictature qui ne s’en ira que sous la pression d’une mobilisation massive des citoyens ? Nous pensons que dans les conditions actuelles de démobilisation et d’atomisation de l’opposition, toute discussion avec le régime doit être proscrite », écrivent-ils.

Or, il s’agit d’un cadre mis en place suite aux consultations initiées par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpessi. Son objectif est de mettre les acteurs politiques togolais autour d’une table de discussion afin qu’ils puissent s’accorder sur les conditions d’organisation des futures élections régionales. Alors, si certains membres de l’ANC ne veulent pas en entendre parler, que proposent-ils à leurs premiers responsables ?

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S’ils n’ont pas la mémoire courte, ils devraient pouvoir se souvenir que la stratégie de la chaise vide a coûté cher à leur parti par le passé. Les frondeurs réclament également un congrès extraordinaire. Y auraitil une volonté d’évincer Jean-Pierre Fabre à la tête du parti ? Mais, on pourrait aussi s’interroger sur le poids réel des membres de cette fédération qui visiblement, s’opposent aux dirigeants du parti.

Togo Matin No 878

Source : Togoweb.net