Denis Sassou N’Guesso, le nouveau « bon génie » de Faure Gnassingbé !

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le club des autocrates africains Faure Nguesso

C’est en « ami » que Faure Gnassingbé dit s’être rendu le 27 août dernier dans Oyo (nord du Congo), la ville-fief de Sassou N’guesso. Après Libreville (Gabon) en début de semaine, Faure Gnassingbé a mis le cap sur Congo Brazaville. L’objectif ? « Remercier Denis Sassou N’Guesso pour les efforts accomplis » en vue de la remise en liberté de leur désormais ex-homologue Ibrahim Boubacar Keïta, puis « prendre conseils auprès du président Denis Sassou N’guesso dont la maîtrise des dossiers africains n’est plus à démontrer ».

Pour le fils de Gnassingbé Eyadema, « le président Denis Sassou N’Guesso est l’un des rares chefs d’État hors de l’espace CEDEAO à s’intéresser à la question de la crise malienne. Il a pris des initiatives discrètes et très efficaces qui ont porté des fruits. Et nous avons l’heureuse nouvelle : la libération du président IBK. Séance tenante, le président IBK s’est entretenu au téléphone avec le président Sassou avant qu’on se parle, lui et moi. Nous avions tous deux constaté que sa voix était rassurante », a souligné Faure Gnassingbé, actuel doyen des Chefs d’Etat de la CEDEAO, ajoutant : « Ce que nous voulons plus que tout, c’est la paix et la sécurité dans l’espace CEDEAO. Nous comptons sur le président Dénis Sassou N’Guesso qui a toujours travaillé dans la discrétion totale mais avec des résultats très probants. Nous saluons sa constance, sa ténacité et sa pugnacité qui sont des vertus pour la réussite ».

On se demande bien ce qu’a fait d’extraordinaire celui dont Faure Gnassingbé tresse les éloges outre mesure. Passer un coup de fil pour la libération d’un président dont la vie n’est nullement en danger, trop facile non ? Même le perdreau de l’année peut y réussir. Denis Sassou N’Guesso eût mérité tous les éloges de ce siècle et de celui à venir, s’il avait mis son point d’honneur à éviter à IBK ce qu’il convient d’appeler un opprobre, lui qui a été réélu par le même peuple qui l’a in fine poussé vers la sortie. Parler de résultats probants, saluer la constance, la ténacité et la pugnacité d’un des plus anciens dirigeants en place dans le monde, cumulant à lui seul 35 années de pouvoir, il faut s’appeler Faure Gnassingbé pour se le permettre. S’il faut faire la louange de celui qui s’est offert un troisième mandat entaché de fraudes massives et de magie, n’est-ce pas dire que Faure a des atomes crochus avec Sir Dénis ? Faure a tout bon de faire les panégyriques de ce stentor dictatorial qui ne s’empêche pas de couper les téléphones pendant quatre jours après la publication des premiers résultats de la CENI. A moins de vouloir faire autant d’années au pouvoir, il est surréaliste de prendre conseil d’un président aussi impopulaire.

Source : Le Correcteur

Source : 27Avril.com