Pour une première phase de réparation qui démarre ce vendredi avec une ouverture officielle qui sera faite par le gouvernement, le Haut-commissariat à la réconciliation et à l’unité nationale (HCRRUN) va indemniser « symboliquement » 7.000 des 22.000 victimes enregistrées par la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR).
Une fois lancée, cette opération d’indemnisation sera précédée d’une semaine de cérémonies de purification sur toute l’étendue du territoire national. Ces cérémonies seront le fait des religions catholique, protestante, musulmane et traditionnelle.
Le HCRRUN fera une tournée nationale au cours de laquelle sera expliqué aux populations, tout ce qu’elle fera dans une quarantaine de préfectures.
C’est l’essentiel de l’information communiquée ce mercredi aux patrons de presse à Lomé au cours d’une réunion où la présidente du HCRUN, Awa Nana-Daboya et ses collègues ont demandé pour cette mission, l’accompagnement de la presse dans son ensemble.
« Nous allons vers les populations et leur dire que la réparation va devenir effective pour que les victimes, où qu’elles se trouvent, soient informées. Nous allons leur dire également que les réparations qui sont octroyées sont de nature symbolique et recueillir auprès d’eux qu’ils acceptent ces montants symboliques et aussi de pardonner pour avoir le cœur apaisé et qu’ils puissent nous accompagner dans le processus de réconciliation », a déclaré la présidente de cette institution.
A la suite de cette rencontre avec les journalistes, le HCRRUN rencontre ce jeudi la conférence épiscopale, le conseil chrétien, l’union musulmane et les religions traditionnelles. « Nous leur dirons qu’il y a un rôle qui est le leur, celui de laver le sang qui a coulé indûment sur le sol togolais », a annoncé Mme Nana-Daboya.
Le HCRRUN ne relègue pas au second plan les quatre autres formes de réparation, notamment la restitution des libertés pour apaiser le cœur de ceux qui ont perdu dans les troubles sociopolitiques de 1958 à 2005 au Togo, des maisons, des biens et ont vu confisquées leurs libertés, la réadaptation des malades psychologiques du fait des chocs et la garantie de non répétition.
Pour cette première phase de réparation, le gouvernement a mis à la disposition du HCRRUN, une enveloppe financière de 2 milliards de francs CFA.
Le HCRRUN n’est que le prolongement de la CVJR et son rôle se limite à la justice réparatrice centrée sur les victimes.
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