S’agit-il d’une exécution extrajudiciaire ? La question se retrouve sur toutes les lèvres depuis dimanche, tellement le sujet anime les débats au sein de l’opinion au Togo. Dekpo Mlatawo et Semekonawo Koffi dit « cimetière » ne sont pas des braqueurs, comme le prétend la Police. Les familles des deux hommes persistent et signent devant les responsables du Mouvement Martin Luther King (MMLK).
MMLK / PRÉSUMÉS BRAQUEURS ABATTUS À LOMÉ : Les familles, les riverains et toutes les populations d’AKato-Deme Adandogou rejettent avec véhémence la thèse de la police .
Le Mouvement Martin Luther King après une visite auprès des familles et des riverains des présumés braqueurs Dekpo Mlatawo et SEMEKONAWO Koffi dit cimetière
L’affaire fait polémique et mérite une attention particulière eu égard aux versions opposées et différentes concernant un unique fait .Tout est parti du samedi 27 juillet vers 23h où il est annoncé sur les médias officiels et les réseaux sociaux les échanges de tirs entre les présumés braqueurs et les forces de sécurité dans la zone de Kagnikope. Ces présumés braqueurs ont été abattus selon la version officielle notamment la police qui estime avoir lancé une offensive contre le phénomène de braquages armés qui se multiplient dans notre capitale et ses environs. Quelques heures après cette opération de charme, des vidéos et des messages vocaux ont envahi les réseaux sociaux indiquant que les présumés ont été interpellés dans leur domicile à Akato Deme et n’ont aucun lien avec l’information donnée par les autorités togolaises. Quelle confusion dans une affaire aussi sensible et complexe ? Qui dit alors la vérité entre la police et les familles des présumés braqueurs ? Faut-il s’en tenir à l’unique version officielle ? Est-elle seule crédible et authentique ?
Ne pouvant pas laisser perdurer cet imbroglio, le Mouvement Martin Luther King s’est engagé à élucider les faits pour toutes fins utiles. C’est dans cette optique qu’une délégation des familles des victimes s’est entretenue avec le MMLK. Lors de ces échanges qui se sont déroulés tant au bureau que dans la localité des familles, c’est la consternation et l’indignation auprès de tous. Les familles, les riverains et les populations ont tour à tour précisé qu’il n’y a aucun doute que les deux présumés ont été froidement abattus pour des raisons qu’ils sont supposés être commanditaires et auteurs. Aussi, ont-ils martelé que Dekpo Mlatawo et Semekonawo Koffi dit cimetière, ont été interpellés chez eux et par conséquent la mise en scène est grotesque et imaginaire. Ils ont également souligné que la police a emporté avec les victimes la moto de Dekpo immatriculée BE 5901 RT et non celle qui est placée auprès des victimes comme leur servant de moyens de déplacement pour leurs actions.
À différentes étapes des échanges lors de notre démarche, Des larmes et des cris de détresse à n’en point finir maudissant les tenants et les aboutissants de ces lâches tueries, ont été finalement exécutés à refrain dans le village ce 30 juillet 2019. Personne n’a pu retenir ses larmes face aux lamentations et gémissements de toute la localité.
Tous n’ont ménagé aucun effort pour condamner le caractère criminel et crapuleux de l’acte. Sur toutes les lèvres, l’avenir de Dekpo, âgé de 25 ans et jeune peintre staffeur et talentueux est brisé par les forces du mal.
À l’allure dont les populations font acte de description des faits avec des témoignages pointus et vivants sur le terrain, peut-on dire que la police a été mal renseignée et qu’adviendrait-il dans ce qu’il convient d’appeler exécution extrajudiciaire ?
Cet acte resterait-il impuni pour une énième fois selon les faits allégués par les familles ? Ne seraient-ils pas des morts de trop émanant des bavures policières?
Vivement que la CNDH s’auto saisisse pour mener davantage la lumière dans sa mission de promouvoir, de protéger et de défendre les droits des citoyens.
MMLK / la voix des sans voix
De retour de la localité de Akato-Deme Adandogou
30 juillet 2019
Source : www.icilome.com