Assiba Johnson, président du REJADD-Togo
Cette question émane du Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement, section Togo (REJADD-TOGO). Cette organisation très active sur la question de violation des droits humains fait un constat amer au sein des ODDH, tout en appelant à la conscience de tous. Lire !
PROFESSIONNALISME OU PARASITISME?
Que les organisations de défense des droits de l’homme s’illustrent dignement, l’heure est à la vérité face aux faits et à la neutralité face aux parties.
Depuis le 19 Août 2017, la question des droits de l’homme au Togo est au cœur des actualités. Une crise politique qui donne naissance à un vent de violence occasionnant des violations des droits humains sur plusieurs champs. Face à une telle situation, on assiste à une variété de comportements des défenseurs des droits humains les catégorisant en deux groupes : Le premier groupe est représenté par ceux qui ont compris l’aspect sacerdotal de leur fonction et qui défendent la non neutralité du concept de la vérité mais conservent l’impartialité faces aux protagonistes en crise. Ce sont ceux qui au risque de leur vie, révèlent les cas de violation à temps dans l’optique d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur l’ampleur de la situation visant à amener le violeur à comprendre et à cesser dans l’immédiat son action. Pour eux, Ce sont des interventions nobles et opportunes susceptibles d’éviter le pire. Ce sont des défenseurs qui ne se laissent pas manipuler mais qui tiennent à leur fierté de servir dans la dignité la cause des droits humains.
Cependant, le second groupe caractérisé par des défenseurs provenant des structures de protection des droits humains qui se cachent derrière le diktat de leurs partenaires , sont ceux qui se livrent à un courant lexique basé sur la nation du professionnalisme. Pour ces derniers, il faut rester muet face à une situation flagrante de violation ou qu’il faut choisir des termes atténuants pour la révéler dans la mesure du possible. Cette façon d’appréhender le travail de protection des droits humains est révélatrice d’un parasitisme voilé au détriment des pauvres victimes qui souvent rendent l’âme dans la plupart des cas.
L’heure est sensible, il est temps que le plus faible soit rassuré dans la jouissance de son droit en présence d’un défenseur des droits de l’homme. Que la question des droits de l’homme limite l’abus du pouvoir par le plus fort. Que le courage de dire fidèlement la vérité soit de conquis face aux faits et que l’impartialité face aux forces en crise soit de règle. La dignité et la vie humaines sont des éléments qui nous incombent de protéger sous toutes leurs formes sans distinction aucune.
Lomé le 06 janvier 2018
Djodji Klutse, Sécrétaire Général du REJADD-TOGO.
Source : www.icilome.com