Déclaration des Evêques : Nathaniel Olympio salue la « position ferme » du prélat

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La sortie des Evêques du Togo ce dimanche, à travers leur position clairement affichée quant au retour à la Constitution de 1992, suscite des réactions au sein de l’opinion, surtout dans la classe politique. Nathaniel Olympio, président par interim du Parti des Togolais, membre du Groupe des 6, dit ne pas être surpris par cette position de l’Eglise Catholique.

Aux premières heures de sa création, le Groupe des 6, dans son approche pédagogique et diplomatique, avait eu à rencontrer et discuter avec la Conférence des Evêques du Togo sur la situation sociopolitique du pays. Ce regroupement de 6 partis politiques avait, à cette occasion, présenté son mémorandum sur la situation politique et les solutions appropriées au clergé. Ce dernier, à en croire les responsables de ce regroupement, a adhéré au document et donné son point de vue.

Aujourd’hui, les choses se précisent. Selon Nathaniel Olympio, les Evêques du Togo ont toujours affiché cette position, mais ont souvent été mal compris. Ils l’ont exprimé lors de la rencontre entre le Groupe des 6 et la CET. Dimanche, ils l’ont encore réitéré à travers cette déclaration on ne peut plus claire. Et pour M. Olympio, cette sortie des Evêques a un double sens.

D’abord, la déclaration des Evêques a le mérite de clarifier aux Togolais la position ferme de l’Eglise Catholique sur la situation sociopolitique que connaît le pays depuis quelques années. Cette dernière est une institution, une autorité morale qui a toujours pris position dans les débats politiques et orienté les acteurs politiques dans la voie de la recherche de solution pour préserver la paix sociale. « Aujourd’hui, tout le monde a compris que l’Eglise se met véritablement aux côtés du peuple », a indiqué Nathaniel Olympio.

Ensuite, la position de la Conférence épiscopale du Togo sonne clairement comme un désaveu au gouvernement, selon le président du Parti des Togolais. Puisqu’à l’Assemblée nationale, soutient-il, le gouvernement a manœuvré un texte qui ne répond en rien à l’aspiration du peuple togolais. Et c’est à la suite de cette démarche empreinte de dilatoire que l’Eglise Catholique a réagi. Elle demande d’écouter le peuple.

Aujourd’hui, continue Nathaniel Olympio, cette sortie de l’Eglise est une pression sur le gouvernement qui n’a d’autre choix que de répondre aux aspirations des Togolais. Les Evêques viennent en quelque sorte de montrer la voie à suivre au gouvernement qui devra saisir cette chance.

A cela, indique M. Olympio, s’ajoute la pression internationale. « Vous voyez que des gens arrivent dans notre pays, l’ONU, la CEDEAO et autres. Notre pays n’a autant suscité d’intérêts auprès d’institutions internationales comme on le voit ces derniers jours », ajoute-t-il.

Par ailleurs, Nathaniel Olympio rejette l’idée de referendum que le gouvernement tente de faire avaler à l’opinion, surtout pas avec la CENI actuelle et un fichier électoral incongrue. « On ne peut pas accepter le referendum dans cette situation », souligne-t-il.

En clair, la déclaration des Evêques du Togo est un grand soutient pour l’opposition qui porte l’aspiration du peuple togolais, ce dernier réclamant le retour à la Constitution de 1992.

I.K

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