Le grand axe Lomé-Vogan-Afoin est très souffrant. Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne. Cette route en chantier et abandonnée depuis plus de 2 ans par l’entreprise CECO BTP, est actuellement, en ce début de la saison des pluies, un casse-tête chinois pour ses riverains et usagers. Circuler sur ce grand axe relève désormais d’un véritable parcours du combattant.
Pour avoir emprunté cette voie après la pluie qui s’est abattue dimanche sur Lomé, on comprend mieux le calvaire que vivent au quotidien les usagers. Cette route très empruntée a finalement laissé place à de béants nids-de-poule. Des mares d’eau, de la boue, tel est le décor de cet axe routier complètement détruit. Et il fallait voir les acrobaties inimaginables des usagers pour se frayer un passage sur cette voie.
Malgré le show du ministre des Transports, Nisao Gnofam, devant les députés à l’Assemblée nationale le 17 juin 2016, lors de la séance question-réponse, rien n’a été fait. La route promise végète toujours dans un état de détérioration totale. Les riverains qui y exercent leur activités génératrices de revenu ne savent plus à quel saint se vouer. Les usagers, surtout les conducteurs de taxi-moto, ne sont pas exempts de cet enfer. Fatigués, certains se demandent si le Togo a vraiment un ministre des Infrastructures.
« En empruntant cette route, je me demande parfois s’il y a vraiment un ministre des Infrastructures au Togo. Vous voyez vous-même. La route est dans un état indescriptible. Comment le gouvernement togolais peut se payer une telle honte. Bon nombre d’étrangers que je remorque se moquent de nous en voyant l’état piteux de cette voie. Et c’est triste », a déploré un conducteur de taxi-moto.
Le comble de ce chemin de croix qui n’a que trop duré, c’est que jusqu’à présent, les premiers responsables de l’Etat ne disent rien. Et cela est normal, puisque cette route ne passe pas devant leur maison.
« Si seulement c’est la route que nos dirigeants prennent tous les jours avant de rentrer chez eux, ils auront déjà trouvé un solution », a lâché, dépité, une riveraine rencontrée dans les encablures du Collège Saint Joseph.
Pour rappel, c’est l’entreprise CECO-BTP qui avait remporté le marché et entrepris la réfection de cette route, désormais surnommée « route de la honte ». L’entreprise a abandonné le chantier à peine 6 mois de travail.
A en croire le ministre Nisao Gnofam, le retard des travaux de cette route résulte du fait que CECO-BTP aurait utilisé les fonds décaissés (plus de 26 milliards de Fcfa) pour s’équiper.
Selon certaines informations, après la débâcle de CECO-BTP, c’est une entreprise chinoise qui prend la relève. Mais jusqu’à présent, le chantier ne démarre toujours pas. On se demande à quand la fin de ce méli-mélo.
KG.
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