Le président togolais Faure Gnassingbé a annoncé le 1er avril dernier la mise en place d’une force spéciale pour la gestion de la pandémie du Coronavirus au Togo.
Une mesure décriée plusieurs leaders politiques dont l’ancien ministre de l’intérieur François Boko qui y voit une « militarisation » de la lutte contre le Covid-19.
Dans une interview accordée à nos confrères de Financial Afrik, le Premier ministre togolais Sélom Klassou s’est prononcé sur ces critiques.
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A la question de savoir s’il fallait créer forcément une force spéciale ou pas, le Premier ministre a répondu : « Pas nécessairement ».
« Mais ce choix a été fait par le chef de l’Etat et par le gouvernement parce que les agents mobilisés dans le cadre des récentes élections organisées au Togo ont accompli leurs missions avec un professionnalisme salué par tous. Et comme ils ont été formés pour gérer les situations conflictuelles sur le terrain avec beaucoup de tact et d’humanisme, nous avons jugé bon de les mobiliser encore dans cette période où des tensions liées à l’application des mesures de protection prises dans le cadre de la loi (mesures parfois restrictives des libertés publiques et individuelles) peuvent apparaître. Il ne s’agit en aucun cas de militariser la lutte engagée contre le coronavirus comme nous avons pu, malheureusement, l’entendre ici et là », a-t-il ajouté.
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Pour ce qui est des bavures et exactions militaires actuellement les autorités togolaises estiment avoir pris des mesures pour que cela ne se répète plus.
« Le gouvernement a immédiatement pris des mesures pour que de pareils faits ne se répètent plus. En ces périodes, des individus mal intentionnés profitent pour semer le désordre. C’est donc aussi et surtout pour protéger les populations et leurs biens que la force spéciale anti-pandémie a été créée », at-t-il ajouté.
David TOUMI
Source : Togoweb.net